Depuis la fin du sommet du G20 qui s'est tenu à Séoul le week-end dernier, on sait que la Chine s'inscrit comme le principal acteur du monde. Comme le souligne ce papier de l'hebdomadaire britannique The Spectator, "le monde est maintenant dans les mains de la Chine" (the world is now in China's hand) mais les Européens devraient faire front commun et élargir leur vision de l'Asie. L'hebdomadaire propose aux Britanniques "une coordination renforcée avec ses alliés dont notamment la France et l'Allemagne. Et cela car la Chine tente de forcer chaque gouvernement européen indépendamment de ses collègues afin de mieux les intimider, comme il a été possible de le voir dans l'affaire de la récente cérémonie de remise du Prix Nobel ou lors de chaque rencontre avec le Dalaï Lama. Si bien évidemment il sera toujours difficile de maintenir un front européen face à la Chine, il faut néanmoins prendre conscience que les rivalités européennes servent la diplomatie chinoise". Une chose est certaine : les Européens doivent défendre leurs intérêts face aux Chinois en commençant par négocier collectivement. Arrêtons de leur transférer nos technologies (tant qu'il reste des domaines où cela n'a pas déjà été fait) et soyons protectionnistes. En revanche, qu'on arrête de prendre de haut les dirigeants chinois en leur disant ce qu'ils doivent faire dans leur propre pays. Chaque offensive occidentale pour les droits de l'homme s'avère contre-productive. Les Chinois n'aiment pas que des étrangers viennent s'ingérer dans leurs affaires intérieures. Pourtant ceux-ci ne nous sont pas hostiles. Ils nous jalousent et nous copient. Leur idéal est assez proche du nôtre. Mais lorsqu'ils se sentent provoqués ou menacés, ils savent faire bloc face aux étrangers. Et c'est un peuple qui sait se souvenir de ceux qui l'ont blessé...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire