lundi 29 novembre 2010

Sauvetage bancaire...

Accusé de haute trahison économique, tel est le point de vue de la majorité des Irlandais sur leur propre gouvernement. Pour le citoyen moyen, l'Irlande a capitulé pour sauver ses banques et les banques de l'Union Européenne. A la question centrale "qui doit payer la note de la dette ?" dans le feuilleton sans fin de la banqueroute européenne, on a donc la réponse : les contribuables, que l'on va saigner. Comme aux Etats-Unis. Tel que le souligne ce papier publié sur le blog d'Olivier Demeulenaere, le contribuable européen va sauver les banques irlandaises, qui ont déjà reçu de Dublin, la somme de 50 milliards d'euros mais aussi, et surtout, les grandes banques européennes, très exposées en Irlande (voir par ailleurs). "Et puis que pèse la souveraineté d'un petit pays comme l'Irlande face au monstre idéologique et politique qu'est l'Europe de Bruxelles, qui plus est appuyée par le FMI ? Pas grand chose : il n'y a qu'à voir comment on l'a fait voter une deuxième fois sur un traité constitutionnel européen qu'elle avait pourtant rejeté par référendum...". Il faut se rendre à l'évidence : la démocratie n'existe plus. Le peuple a perdu sa souveraineté pendant que le politique a perdu sa puissance de représentation et son pouvoir de décision. Le capital est devenu la religion universelle et la boussole des peuples. La seule inconnue es de savoir si les citoyens vont accepter ou non de perdre ainsi leur liberté. Vont-ils se soumettre sans broncher à l'esclavage des banques et des marchés ?
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