lundi 22 novembre 2010

Disparités dangereuses...

A l'image de ce tableau de Sir Henry William Beechey représentant les enfants de Sir Francis Ford donnant une pièce à un jeune mendiant, la société anglaise est comme toutes les sociétés occidentales. Eclatée ! Menacée de graves disparités salariales ! Comme le souligne ce papier publié par Presseurop, droite et gauche sont de plus en plus d'accord : le gouffre qui se creuse entre les rémunérations des chefs d'entreprise et les salaires moyens menace la classe moyenne et sape nos démocraties. A l'unisson de ce que peut écrire Anatole Kaletsky, l'éditorialiste conservateur du Times : "il y a peu, j'ai entendu l'ancien ministre conservateur Michael Portillo décrire la démocratie d'un ton sinistre comme 'une expérience qui n'a pas fait ses preuves' et qui pourrait ne pas survivre au 'désastre en cours' de l'inégalité. J'ai également lu 'Them and us', le formidable nouveau livre de Will Hutton, qui affirme que la cause fondamentale de la crise financière a été le mépris de 'l'équité' en tant que principe directeur de la réglementation financière, de la gestion économique et de la politique sociale". Allo ? J'ai cru mal voir : un conservateur britannique (un ami de Maggie Tatcher quand même) qui écrit que le capitalisme financier conduit au désastre. Il faut vraiment que la situation soit grave pour que le Times puisse se permettre ce genre de fantaisie. Dans un pays où le salaire d'un dirigeant est 81 fois celui d'un employé de base, où l'angoisse de l'inégalité ne cesse de croître, il existe un dangereux ressentiment de la part des classes moyennes. Notamment envers les plus pauvres. Et peut engendrer les pires situations. Comme conclut Michael Portillo : "cette inégalité est un désastre en cours, et il est rarement facile de trouver la solution à une catastrophe qui se déroule sous nos yeux". Dis papa, c'est quand la révolution ?
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