Comme on le sait, le chômage a explosé avec la crise. Il touchait 9,3% de la population active au deuxième trimestre 2010, contre 7,2% deux ans plus tôt. Entre août 2008 et août 2010, les inscrits à Pôle Emploi sont passés de 3,5 millions à 4,6 millions. Mais comme le souligne ce papier publié dans Alternatives Economiques, la France est inégale face à la récession. D'un côté les régions rurales : les bassins d'emplois sont réduits, les entreprises d'envergure nationale peu présentes et le taux de chômage correspond à la moyenne française. Mais l'économie y est moins sensible aux chocs extérieurs. De l'autre : les régions industrielles déjà sinistrées, celles ayant réussi leur mutation, celles qui ont profité des activités logistiques, les zones frontalières suisse et luxembourgeoise sont les endroits où le taux de chômage a le plus progressé. Comme quoi l'économie locale, rurale, quasi-autarcique est toujours la meilleure. Alors que ça paraît évident pour beaucoup de gens, pour nos cranes d'oeuf parisiens cela le semble beaucoup moins. Ils ne jurent que par la compétition mondiale sans frontières et ne réservent aux bouseux que le soin de préparer des chambres d'hôtes et des gîtes pour leurs pseudo-contacts avec le monde réel...
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