lundi 24 octobre 2011

Poli mais pas polyglotte...

Et dire qu'ils nous annonçaient cette échéance comme étant celle de la dernière chance pour sauver l'euro... Force est de constater qu'une fois encore, le sommet européen qui s'est tenu durant tout ce week end à Bruxelles, a accouché d'une souris. Il faut dire que les antagonismes sont au plus haut entre les Français et les Allemands. Sur la seule question qui vaille : qui va payer l'addition de la faillite grecque et éventuellement celle d'autres pays ? D'un côté Sarkozy souhaite une mutualisation des dettes des pays de la Zone euro et un accroissement considérable du Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) tandis que la chancelière allemande y est profondément hostile (en ce sens, elle défend ardemment le portefeuille de ses compatriotes...). De plus, notre "omniprésident sauveur du monde" souhaite limiter les pertes sur la dette grecque à hauteur de 20% du capital engagé alors que Angela Merkel veut lui imposer une décote de plus de 50%. Entraînant par là-même de réelles difficultés pour les banques françaises fortement exposées aux dettes souveraines grecques. Ce qui imposerait une recapitalisation d'autant plus importante et en filigrane la perte de la fameuse note AAA si chère à nos politiciens. Bref, vous l'avez compris : l'avenir politique de Merkel comme celui de Sarkozy se joue dans ce duel à fleurets mouchetés. Au point que la médisance s'est invitée dans les couloirs du sommet comme le souligne cet article publié par le Telegraph de Londres. Et l'un des plus volontiers montré du doigt n'est autre que notre ministre de l'Economie et des Finances, François Baroin. Souvenons-nous de l'attitude de ce dernier lors du dernier remaniement suite à la nomination de Christine Lagarde au FMI : il avait exigé ce portefeuille et l'avait revendiqué haut et fort sinon il menaçait tout son petit monde de démission comme s'en souvient cet article publié çà l'époque par le site Rue 89. Un ego surdimensionné pour une incompétence notoirement révélée à la lecture du papier de Bruno Waterfield... Interpellé par le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, le pauvre Baroin s'est fait remettre à sa place par Christine Lagarde herself. Jugé jeune et inexpérimenté, il n'a pas eu la carrure nécessaire pour répondre aux critiques allemandes, lassant à la patronne du FMI le soin de prendre la parole à sa place. Il faut préciser que notre sous-ministre ne parle pas l'anglais ! Incroyable mais vrai... Alors que toute la construction européenne est chapeautée depuis l'origine par la CIA, notre "omniprésident à la vue courte" a réussi à nommer à un poste aussi sensible un pantin qui ne comprend pas ce qui se passe car il ne parle pas la langue utilisée... Avec de tels baltringues, pas étonnant que nous courons à la catastrophe...


la Parisienne Libérée - les banques vont bien par MediapartBlogger

2 commentaires:

  1. c'est plutôt en son honneur, bien que trilingue et apprenant une quatrième langue, l'anglais amerloque me barbe...Qui c'est cette parisienne ?

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  2. Moi non plus je n'aime pas cette langue... Mais je n'irai pas faire un caprice pour obtenir un poste si je sais pertinemment bien que mes lacunes vont m'empêcher d'être opérationnel à celui-ci. Sarkzy aurait mieux fait de nommer Le Maire qui lui parle correctement l'anglais et l'allemand...

    Quand à la Parisienne, c'est une artiste qui poste régulièrement des chansons sur le net. Je trouvais que celle-ci illustrait parfaitement cette nouvelle sur l'incompétence voulue ou non de nos élites...

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