Voilà bien la seule question qui méritait assurément d'être posée à notre "omniprésident sauveur du monde" à l'occasion de son raout télévisuel. Mais nos "pugnaces" journalistes (que sont Jean-Pierre Pernaut et Yves Calvi... Nous sommes servis en France...!) n'y ont certainement pas pensé. A moins qu'ils n'aient tout simplement pas osé. Toujours est-il que nous avons assisté hier soir à un grand moment d'auto-congratulations dont lui seul a le secret. Si Nicolas Sarkozy était déjà connu pour son melon, préparez-vous à son changement : il vient d'attraper la citrouille. En résumé : tout ce qui va bien c'est grâce à lui et tout ce qui déconne, c'est de la faute des autres. Petit tour d'horizon de ses affirmations (le plus souvent mensongères...!) grâce à ce papier publié par le Monde qui récapitule l'intervention du Président en dix leçons. "Accepter la Grèce dans l'euro était une erreur en 2001". C'est un fait mais ce qu'il ne nous dit pas, c'est que l'euro était déjà sur les rails depuis 1965 quand la CIA a demandé à Robert Marjolin de créer une union monétaire "subrepticement". De la même façon, il feint d'oublier que l'adoption de l'euro était (et est toujours) obligatoire pour les nouveaux membres de l'Union Européenne. "Les 35 heures et l'abaissement de l'âge de la retraite à 60 ans responsables de tous nos maux". Comme au bon vieux temps, Sarkozy s'en prend aux socialistes (à Mitterrand notamment... bien qu'il soit mort depuis 15 ans...!) tout en affirmant que pendant ce temps, les Allemands faisaient le contraire. Soit mais il aurait pu aussi s'en prendre à Giscard d'Estaing (il est vivant lui...!). N'est ce pas ce dernier qui a fait voter la loi Pompidou du 3 janvier 1973 imposant à l'Etat de se financer auprès des banques privées contre paiement d'intérêts, entraînant par là même nos déficits vers les abysses. "Il faut de nouveau encadrer les banques et les bonus des traders". Pourquoi de nouveau ? On croyait que c'était déjà fait depuis 2008 et le discours de Toulon. Sauf qu'il n'a aucune espèce de légitimité pour intervenir dans des entreprises privées fussent-elles des banques. "L'Allemagne reste le modèle avec qui converger". Bref, Sarkozy veut une fiscalité commune avec l'Allemagne. Soit mais pourquoi ne dit-il pas que nos deux économies sont si différentes que tout rapprochement est voué à l'échec. La France est un pays de consommateurs, l'Allemagne est un pays d'exportateurs. Deux visions respectables de l'économie mais qui s'opposent. Pour qu'il y ait des consommateurs, il faut des producteurs (et par voie de conséquence des exportateurs...) et vice-versa. "Il faut refuser la démondialisation mais chercher la réciprocité". Il est vrai que Sarkozy ne peut pas dire autre chose, lui qu'on surnomme "l'Américain". Dans sa tête, la réciprocité est un impôt supplémentaire. Cela s'appelle la TVA sociale. Les produits "bon marché" venant de Chine (destinés le plus souvent aux classes laborieuses...) seront plus taxés que ceux destinés à nos élites et fabriqués dans des contrées plus en adéquation avec ses idées occidentales. "Il faut 6 à 8 milliards d'euros d'économies supplémentaires d'ici 2012". Nous sommes en crise économique. La croissance ralentit (s'est arrêtée...?), les rentrées de taxes se raréfient. Il faut du pognon supplémentaire pour ne pas perdre le fameux AAA. Où va t-il le chercher ? Dans nos poches. Bien qu'il n'ait pas été élu pour augmenter les impôts. Mais de qui se moque t-il ? Bref, il va nous inventer une TVA intermédiaire (voir par ailleurs). Sauf que la TVA est l'impôt le plus injuste qui soit. Un smicard consomme tout son salaire, un "richard" consomme toujours le même SMIC pour se nourrir mais à côté de cela, il peut mettre plein d'argent de côté... non taxé. "Les fonctionnaires sont plus protégés que les autres". Sus aux postiers, aux cheminots, aux profs, aux flics,... Fermez vos g... ! Vous n'avez pas le droit de vous plaindre en Sarkozye. Terminées les manif : il ne les entendra même pas ! Il est vrai que le rêve de Sarkozy est d'avoir un état sans fonctionnaires (à l'inverse de Hollande qui s'est pris au passage une quenelle... méritée cela dit). Il faut que le privé s'occupent de tout. Aussi, amis contribuables ! Préparez-vous à de nouvelles saignées dans la fonction publique. Et ne venez pas crier si votre hôpital doit fermer ou si votre tribunal est absorbé. "L'affaire Karachi c'est la calomnie". Nous on veut bien le croire ! Mais pourquoi n'a t-il pas proposé de lever le secret-défense pour savoir de quoi il en retourne exactement. "Tous les candidats du système ont été battus". Enfin une affirmation avec laquelle nous sommes d'accord. Et nous rajoutons même "seront battus". Le fait de se positionner comme une victime ou comme un outsider pour un type qui use ses culottes en politique depuis 1974 ne manque décidément pas de culot. Quarante ans qu'on se tape ce gugusse, ses mensonges, ses trahisons et fourberies,... Maintenant cela suffit ! On en a nous aussi assez de tous ces candidats du système. C'est pourquoi nous soutenons l'UPR et son candidat François Asselineau, le seul qui propose réellement un projet exaltant pour notre pays : recouvrir notre souveraineté. C'est d'ailleurs ce qu'il expliquait (au moment même où l'autre prenait la parole...) sur l'antenne de Beur FM. D'un côté tous les médias et 12 millions de téléspectateurs, de l'autre une radio locale communautaire et quelques dizaines de milliers d'auditeurs. D'un côté un tissu de mensonges, de l'autre des faits historiques pour la plupart... Combat inégal ? Pas si sûr ! Rien n'est réglé ! Le monde n'est toujours pas sauvé ! D'ici quelques jours, nous verrons les Portugais, les Espagnols, les Irlandais et autres Italiens vouloir aussi un effacement de la moitié de leurs dettes. Les banquiers refuseront et actionneront tous les CDS sur ces obligations. Entraînant l'Europe dans une dislocation inévitable... A moins que vous soyez tous d'accord pour sortir 1.400 milliards d'euros pour repartir comme avant... Bref, pour répondre à la question posée au début de ce post, les banques gouvernent parce que Sarkozy, Merkel, Hollande et tous les autres sont leurs obligés...
Sarkozy s’explique sur la crise : l’émission en intégralité Vidéo LCIWAT sélectionnée dans Actualité
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire