samedi 15 octobre 2011

Illusions collectives...

Elle en fait une tête la chancelière allemande... Est-ce la proximité de notre "omniprésident" qui sirote sa bouteille d'eau sans sourciller ? Ou est-ce le contrecoup qu'elle éprouve quand elle s'aperçoit que "son" peuple ne la suit plus dans ses dérives budgétaires ? Toujours est-il que le fameux "miracle" économique allemand" qui n'en finit plus de faire les choux gras de nos médias et de nos hommes politiques n'est plus aussi solide que ce que veut bien nous faire croire nos élites. Une fois n'est pas coutume, c'est le très libéral site Atlantico qui nous explique "l'envers du décor" du modèle allemand. Au point de poser la question qui fâche : l'Allemagne est-elle en mesure d'être une donneuse de leçons ? Pourtant, "depuis l'unification et les problèmes économique subséquents, le taux de chômage n'a jamais été aussi bas, et il continue à reculer. Comment expliquer cet indéniable succès ? On peut apporter plusieurs réponses à cette question qui intrigue les Français". C'est tout d'abord la réforme dite "Hartz IV". Ainsi, les Allemands ont fusionné l'assistance chômage et l'aide sociale. Première conséquence : tous les chômeurs sont au régime de l'équivalent de notre RSA après un an. Cette mesure permet une flexibilité accrue du travail. De peur de se retrouver au minimum social, les Allemands s'empressent d'accepter tout et n'importe quoi comme job. De plus, les statistiques allemandes liés aux demandeurs d'emplois ne sont pas "sincères". Elles excluent du nombre total de chômeurs les seniors et les travailleurs précaires. Enfin l'Allemagne connaît une inadéquation entre l'offre et la demande ce qui provoque une certaine pénurie de main d'oeuvre dans certains secteurs, renforcée par une démographie parmi les plus faibles du monde. Bref, à tous ceux qui estiment que l'Allemagne doit être un modèle qu'il nous faut suivre, il n'est pas inopportun de rappeler que ce pays a supprimé le SMIC, a allongé la durée du travail, a reculé l'âge de la retraite, a diminué et réduit tous les services publics, a privatisé le secteur national, a rendu les études payantes, a déremboursé un grand nombre de soins, a diminué la surface des logements, a réduit le pouvoir d'achat des employés,... Un bilan si mirifique que Sarkozy voudrait bien nous l'importer en France en 2012. Avant la mondialisation, le progrès consistait exactement dans le contraire : mieux payer ses salariés, mieux les former, mieux les protéger... Qu'est ce qu'ils ont en a foutre les Allemands d'être plus compétitifs si leur niveau de vie commence à ressembler à celui des pays du tiers monde ? La réponse est évidente : rien ! Pour eux comme pour nous...


XERFI : L’Allemagne peut-elle servir d’exemple... par GroupeXerfiBlogger

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