jeudi 27 octobre 2011

Pire que la Grèce...

Les médias mainstream, fort "bien" intentionnés ne cessent de nous abreuver des difficultés financières rencontrées par la Grèce. Mais pourquoi seulement ce pays est-il mis en exergue ? Il faut savoir qu'il y a actuellement un coin dans le monde où la situation financière et budgétaire est bien pire qu'en Grèce : il s'agit de la Californie. Nous avions déjà abordé sur ce blog le problème de l'endettement de cet état (voir par ailleurs). Mais là on frôle des records comme le note cet article publié par le site Atlantico. Il apparaît que le déficit californien atteint maintenant les 88 milliards de dollars (au lieu des 24 milliards du mois de décembre dernier). De fait, la Californie est ainsi le seul état américain dont la note des dettes est inférieure à celle du pays de la fêta. Autant dire que Terminator n'a pas foutu grand chose quand il était gouverneur. Sauf démultiplier les dépenses liées à la répression (6 milliards de dollars pour 30.000 surveillants de prisons...!). "Si la Californie dépense six milliards pour ses prisons, elle ne consacre que 4,7 milliards à ses universités, qui abritent 33 campus et 670.000 élèves. Ainsi, en 1980, un étudiant californien devait s'acquitter de 776 dollars par an en frais de scolarité. En 2011, il paie 13.218 dollars. Partout, l'avenir de l'Etat à long terme est sacrifié". L'Etat n'ayant plus un rond, les villes californiennes sont elles aussi soumises à une cure drastique d'austérité. A l'image de la ville de San José, dixième ville la plus importante des Etats-Unis, qui n'aura plus le droit qu'à 1.600 fonctionnaires en 2014. Du coup, on comprend mieux la colère des "indignés" qui s'est développée aussi du côté ouest des USA. Mais là bas, point de pitié pour les manifestants. La police est intervenue violemment notamment dans la ville de Oakland pour faire dégager tout ce petit monde à coup de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène comme le souligne cette dépêche Reuters reprise par le Monde. Dans les années 80, les Californiens rigolaient sur la censure existant en Chine. Trente ans plus tard, leur liberté d'expression se résume entre avoir le choix de manger chez Mac Do ou chez Burger King. Quel retournement de l'Histoire...



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