vendredi 7 octobre 2011

Le Christ part en croisade...

Ils commencent vraiment à nous pomper l'air à vouloir contrôler tout internet. Après le sénateur Masson et sa proposition de loi visant les gens comme votre serviteur à divulguer une pléthore de données personnelles sur la toile (voir par ailleurs), en voici un autre qui ne supporte pas l'anonymat. Comme "par hasard", ce député est lui aussi membre de l'UMP. Son nom : Jean-Louis Christ (si, si... on vous jure...!). Sa marotte à lui, ce sont les cybercafés. Comme nous l'enseigne cet article publié sur le site Numerama, il a posé une question écrite au ministre de l'Intérieur afin de savoir ce qu'il compte faire pour se défendre contre la cybercriminalité anonyme. Alors que c'est le procureur de la République qui doit rapporter la preuve constitutive de l'infraction commise, ce député soucieux des libertés individuelles a notamment fait part de ses interrogations quant aux cybercafés. "Parmi ces preuves se trouve la nécessité d'identifier l'auteur de l'infraction, par l'adresse IP de l'ordinateur qui lui sert d'accès sur la toile. Un accès libre, notamment par le biais d'un cybercafé peut faire échec à cette identification et rendre la tâche des enquêteurs très complexe". Il faut vraiment qu'il se détende le Christ. L'anonymat dans les cybercafés n'est qu'une légende. Il oublie de préciser que ces établissements doivent déjà conserver pendant un an une foultitude de données pour empêcher justement ce phénomène. Ainsi, les cybercafés sont tenus de présenter en cas d'enquête : l'identifiant de la connexion, l'identifiant attribué l'abonné, l'identifiant du terminal utilisé pour la connexion, les dates et heures de début et de fin de connexion et le caractéristiques de la ligne de l'abonné. Bref, en voilà encore un qui n'y connaît rien et qui veut juste montrer à ses administrés qu'il a bossé avant les prochaines élections législatives. Pitoyable...

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