mercredi 5 octobre 2011

Caprice royal...

Vous l'avez peut-être suivi la semaine dernière : notre omniprésident a joué les chefs de gare à Tanger au Maroc. Il est vrai qu'en tant que "VRP en chef" de la qualité "made in France", c'était un devoir pour Nicolas Sarkozy d'assister au lancement du chantier du TGV devant relier les villes de Tanger à Casablanca. Alors que nos médias ne se sont pas éternisés sur cette visite, les journaux du Maghreb se sont épanchés, quant à eux, sur cette information en dénonçant un caprice royal du roi Mohamed VI. Il n'empêche que nos journalistes auraient été bien inspirés de lire ce qu'ont écrit leurs confrères arabes, à l'image de ce papier publié par le site d'informations le Quotidien d'Oran. On y apprend que ce caprice royal a un coût et que celui-ci va être en partie supporté par les contribuables français. "Les officiels marocains ont loué les conditions avantageuses de financement du projet dont le coût global est estimé à 1,8 milliard d'euros, avec des financements français et arabes. La moitié de la facture sera financée par un prêt de 920 millions d'euros de la France, appuyé à un contrat de 400 millions d'euros pour la fabrication des rames confiées à Alstom qui peine à trouver des marchés en Europe. Un don de 75 millions d'euros de la France au Maroc et un prêt à long terme de 200 millions d'euros de l'Association française du Développement (AFD) s'ajoutent à ceux du Fonds arabe pour le Développement économique et social". Toutes ces sommes font suite au milliard d'euros déjà alloué par le "petit père des peuples" à l'occasion des révolutions tunisiennes et égyptiennes comme s'en souvient cette dépêche AFP. Ben voyons... Alors qu'un Français sur 3 ne se soignent plus faute de moyens comme le stipule cet article publié par le site Actualités Santé, notre omniprésident fait chauffer la carte bleue de la maison France de l'autre côté de la Méditerranée. De plus, pour bien montrer qu'il en a, il a tout simplement négocié ce contrat en dehors de tout appel d'offres au grand dam des Allemands qui n'en sont toujours pas revenus. Et après cela, ils vont venir nous donner des leçons de citoyenneté européenne. On croit rêver... Bref, vous l'avez compris : la campagne de 2012 a commencé. Il va falloir la financer. Quoi de mieux que de faire payer par le contribuable français les commandes accordées à des sociétés privées de façon à pouvoir récupérer quelques valises bien bourrées. Le tout rimant avec énervé...

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