lundi 16 mai 2011

Bas de plafond...

Pendant que les médias du monde entier ont les yeux ouverts sur l'Affaire, les autorités américaines regardent leurs comptes. Ou plus exactement ce qu'il en reste tant le budget fédéral a été aspiré par le puits sans fond de leurs dettes. Bref, nous sommes le 16 mai et les Etats-Unis ne peuvent plus se financer ou presque. Comme le soulignait ce papier publié par l'Expansion au début du mois, Tim Geithner avait pourtant prévenu que le plafond de la dette américaine autorisée serait atteint aujourd'hui. Soit un montant astronomique de 14.294 milliards de dollars. A force de bidouiller quelques bouts de chandelle, la date a pu être repoussée au 2 août prochain comme nous l'enseigne ce papier publié par le Figaro. Au delà et sans accord politique entre les Républicains et les Démocrates pour augmenter ce plafond, ce sera tout simplement la faillite. Or le peuple américain est hostile à ce relèvement. Du coup, les USA ne pourront plus financer leur train de vie à crédit. "Que se passerait-il si les Etats-Unis ne pouvaient plus honorer leurs dettes comme cela fut le cas pour la Grèce, l'Irlande ou le Portugal ? Ce serait l'équivalent financier d'une bombe nucléaire s'alarme Aaron Kohli, spécialiste des bons du trésor chez Nomura. Le cataclysme mondial serait tel que les gens n'y croient pas". Et pourtant, les gens feraient mieux d'y croire. D'autant plus que pour certains le chiffre avancé de 14.000 milliards de dollars est largement sous-évalué. C'est le cas notamment du professeur d'économie Laurence Kotlikoff qui lançait déjà une alerte en août 2010 comme le note ce papier publié par Bloomberg en affirmant que son pays était déjà en faillite sans que personne ne le sache. De la même façon, le créateur de la Chronique Agora, Bill Bonner écrivait quant à lui en novembre 2010 que la dette réelle des Etats-Unis n'est pas de 14.000 milliards de dollars mais de... 202.000 milliards de dollars. Une énorme différence liée aux trucages et maquillages des bilans dont les Américains sont des fervents adeptes. En gros, il faudrait que chaque année les Américains acceptent que 14% supplémentaires du budget fédéral soit consacrés au remboursement de la dette. Autant dire mission impossible. Evidemment, cette nouvelle qui devrait faire le tour du monde n'a pas dépassé le stade de la brève dans les journaux tant les médias sont obnubilés par la vie amoureuse de DSK. Il n'empêche que le réveil risque d'être tout aussi douloureux pour l'humanité d'ici quelques semaines qu'il ne le fut pour Strauss-Kahn samedi dernier...


Kotlikoff Forecasts `Bond Market Crash' on... par Bloomberg
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