Alors que le forum économique de Davos s'ouvre, notre omni-président est parti en Suisse pour annoncer le programme des réjouissances lors des prochains sommets des G8 et G20 pour lesquels il est le patron. N'oublions pas qu'en 2008, au paroxysme de la crise économique et financière, le chef de l'Etat français avait tapé du poing sur la table et plaidé pour l'organisation d'un nouveau Bretton Woods pour refonder un système monétaire international inadapté au monde actuel. Comme nous le rappelle ce papier publié par les Echos, l'an dernier, au G20 de Séoul, les pays émergents, Brésil en tête, dénoncèrent le risque de guerre des changes, accusant les Etats-Unis de conduire délibérément une politique d'affaiblissement du dollar. Du coup, la refonte du système monétaire international, qui est basé sur le dollar tout puissant, pouvait s'opérer. Mais par quoi le remplacer ? Quelle est la monnaie qui soit suffisamment internationale pour le suppléer ? "Il existe aujourd'hui aucune alternative crédible au billet vert, en tant que devise globale. Pour qu'une monnaie soit une devise de réserve, elle doit d'abord inspirer confiance. Cette dernière repose sur un pouvoir politique fort. Il faut ensuite un marché financier suffisamment large pour que les banques centrales internationales puissent placer leurs réserves dans des actifs rentables (essentiellement des bons du Trésor). Enfin, et surtout, elle doit être convertible. Quelle devise aujourd'hui rassemble ces trois éléments fondamentaux ? Aucune, exception faite du dollar". Bref, tout le monde d'accord pour changer de monnaie mais rien pour la remplacer. Autant préciser que lors des prochains sommets, cela sera du chacun pour soi et que malheureusement Sarkozy ne pourra rien y faire. "Il est donc probable qu'un ensemble de propositions seront faites en fonction des intérêts de chacun. C'est là le risque principal. Une refonte totale du système ne pourrait se faire que dans l'urgence. Lors d'une crise encore plus grave que la crise actuelle". Il n'empêche qu'il est nullement nécessaire d'avoir un pouvoir monétaire mondialiste et centralisé pour avoir une monnaie. Croire cela c'est céder à la propagande oligarchique. Ceci étant, il ne faut pas omettre que la monnaie papier est manipulable à volonté et elle n'est garantie par rien si ce n'est par la probité du banquier qui l'imprime. Tout le monde le sait tant que Alan Greenspan (le patron de la Fed) s'est cru autorisé à prôner un retour de l'étalon or (voir par ailleurs), que les Chinois tout en confiance achètent à tour de bras les stocks d'or et d'argent du monde (voir par ailleurs) et que même Richard Russel, le trader américain demande à ses clients de sortir du dollar. Au fait, c'est pour quand le grand feu d'artifice ? Tant que les frigos seront pleins...
Sarkozy pour une meilleure gouvernance mondiale
envoyé par BFMTV. - L'info video en direct.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire