mardi 25 janvier 2011

Quitte ou double...

La descente aux enfers continue pour les PIIGS de la Zone euro. Comme le révèle ce papier publié par le blog Résultat Exploitation, nous n'assisterons pas à une chute brutale mais plutôt à une lente descente vers le marasme. Du coup, deux visions différentes s'opposent quant à notre futur. Pour certains, l'explosion de la Zone euro signifierait la fin de la construction européenne ; quant à d'autres, ils pensent au contraire que les difficultés de l'euro doivent permettre d'aller plus loin dans l'intégration à un fédéralisme européen. Jusqu'à présent, tous les pays de la Zone euro faisaient financer leurs dettes à des taux plus ou moins identiques sur les marchés, alignés qu'ils étaient sur le meilleur élève européen : l'Allemagne. Mais la crise de 2008 va tout changer. Chacun des pays sera désormais traité selon ses propres mérites et sa propre vertu budgétaire. D'où l'idée de Jean-Claude Juncker de mettre sur la table les eurobonds afin de revenir à un statut quo pré-crise. Au lieu que les pays empruntent chacun de leur côté, ils le feraient via une agence européenne de la dette avec l'émission d'obligations communes : les eurobonds. Le problème c'est que l'Allemagne n'en veut pas. Elle craint de devoir payer plus chère sa dette via les obligations européennes qu'elle ne le fait actuellement avec ses propres obligations. De plus, elle s'est rendue compte que les sanctions contre les mauvais élèves européens n'étaient qu'illusoires, d'où une certaine propension à croire que l'Allemagne deviendrait le "portefeuille" de l'Europe. D'où une proposition intermédiaire qui verrait la création de deux sortes de dettes européennes : des dettes vertueuses ayant la caution allemande jusqu'à 60% du PIB (comme dans les critères de Maastricht) et d'autres dettes soumises aux aléas du marché pour les excédents des pays ne respectant pas les critères d'endettement européen. "L'heure de vérité sonnera certainement en 2011. Si les problèmes du Portugal s'aggravent comme c'est prévisible, son sauvetage pourra se faire selon le même mécanisme que l'Irlande, sans que de nouvelles décisions drastiques soient prises. Mais si la crise glisse vers l'Espagne, l'Eurozone ne pourra plus faire l'économie du choix". Bref, ces deux sortes de dettes ressemblent comme deux gouttes d'eau à la scission prévue par certains entre la zone mark et la zone latine. Le seul problème c'est que cela ne marchera pas car tout le monde sait que certains pays ne rembourseront jamais leurs dettes même avec la meilleure volonté. Tous les pays seront touchés en cas de défaut d'un membre de la Zone euro. En résumé, le bateau coule et on bouche les trous comme on peut quitte à charger encore la barque du contribuable...


Eurozone ministers fail to agree on stability policy
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