La France est bien mal en point. Cela se voit tous les jours un peu plus notamment en ce qui concerne la fracture sociale. Comme en atteste ce papier publié par le site 20 Minutes, les Français les plus modestes sont davantage taxés que les plus riches. Ah bon ? On ne s'en serait pas douté dans ce monde merveilleux qu'est le libéralisme. Le quotidien pose les bonnes questions. Combien les classes moyennes payent-elles d'impôt sur leurs revenus ? Et les ménages les plus riches ? Quelles seraient les conséquences sur la dette publique ou sur les inégalités si l'on augmentait ou diminuait ces niveaux ? Pour répondre à ces questions, trois économistes français de renom (Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez) publient un livre "Pour une révolution fiscale", mais aussi un site internet où chacun peut faire "sa propre réforme fiscale". Un état des lieux très instructif alors que s'engage le débat sur la réforme de la fiscalité française. "Pour la première fois, nous montrons clairement que le système actuel est inégalitaire. Les 500.000 personnes les plus riches sont imposées à 35% de leurs revenus, alors que les 50% les plus modestes sont imposées à 45%". Certes mais la question doit aussi se poser en valeur absolue. Est-ce qu'il vaut mieux payer 35% sur des millions d'euros ou 45% sur des centaines ? Il est un fait que le code des Impôts doit être réformé. Le problème est de savoir dans quelle direction : vers une social démocratie à l'eau de rose ou vers un libéralisme teinté d'étatisme. Centre droit ou centre gauche ? Quoiqu'il en soit, entre ces deux conceptions du monde, le problème reste et restera toujours l'homme. Les économistes dégagent souvent des idées simples mais celles-ci sont détournées par les politiques, histoire de montrer à leur électorat (peu importe la couleur) qu'ils font tout pour les protéger.
Réforme de la fiscalité : c’est parti !
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