lundi 10 janvier 2011

Mafia bancaire...

Le système bancaire mondial est de plus en plus souvent représenté sous la forme d'une pieuvre qui veut tout contrôler. Fantasme me direz-vous ? Pas si sur à en croire ce long papier publié dans le New York Times. On y apprend notamment qu'une élite bancaire secrète contrôle l'intégralité du marché des produits dérivés. Tous les mois, le mercredi, neuf membres d'une société de l'élite de Wall Street se rencontrent dans Midtown Manhattan (le quartier des affaires de New York). Ils partagent un même objectif : protéger les intérêts des grandes banques qui agissent sur le vaste marché des produits dérivés, l'un des plus profitables - et controversé - de la finance. Ils on aussi en commun des secrets, le compte-rendu de leurs réunions de même que leurs identités, strictement confidentiels. "C'est ainsi que Louise Story débute son article dans le New York Times dont elle est une journaliste financière vedette. Au terme d'une enquête fouillée, elle met en évidence, détails et noms à l'appui, les mécanismes utilisés par les mégabanques qui dominent le marché des produits dérivés. Dans le but d'empêcher que de nouveaux entrants élargissent leur club très restreint et afin que continue à régner sur ce marché une totale opacité, garante de leurs immenses profits". Cela ressemble furieusement à une mafia dirait-on. Quels en sont les membres ? Toujours les mêmes : Goldman Sachs (évidemment !), Morgan Stanley, JP Morgan Chase, UBS, Deutsche Bank, Barclays, Crédit Suisse, Citigroup et Bank of America. "Au fil de son enquête, Louise Story raconte comment les mégabanques firent par la suite obstacle aux velléités d'autres intervenants d'entrer sur le marché des chambres de compensation, avec également comme souci d'empêcher l'avènement d'une quelconque cotation électronique des produits dérivés, qui apporterait de la transparence et risquait de court-circuiter les banques". Maintenant on sait que le monde n'est plus dirigé démocratiquement mais financièrement. Si toutes ces banques ont prospéré, elle le doivent avant tout à la loi sur les dérégulations des instruments financiers qui a permis de rendre légale ce qui auparavant était une escroquerie. Et quand parfois elles font des choses illégales (comme le "foreclosure gate" par exemple), elles s'en foutent puisqu'elles sont trop grosses pour aller en prison...

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