C'est en substance ce que commence à penser les agences de notation et les milieux bien informés de la finance. Comme le souligne ce papier publié par le Figaro, les Etats-Unis seront le seul pays en 2011 à ne pas faire le moindre effort pour consolider leur budget ou réduire leurs déficits. Ainsi, à la fin de cette année, le déficit américain aura dépassé les 10% du PIB. Bien plus que la Zone euro pourtant attaquée de toute part. Et ce n'est pas la décision d'Obama de prolonger les baisses d'impôts décidées il y a dix ans par Bush qui va améliorer la situation. "Fondamentalement cette décision est la bonne pour l'économie mondiale même si elle démontre que les Etats-Unis sont incapables, au plan conjoncturel, de marcher sans béquilles budgétaires. Et même si elle ne résout rien à long terme, puisqu'elle se contente de repousser à 2012 la nécessité de faire de la consolidation budgétaire aux Etats-Unis". Aujourd'hui, il n'est plus certain que les marchés patientent jusqu'à cette perspective. Coup sur coup, les agences Standard and Poor's et Moody's mettaient en garde les USA de façon plus ou moins directe. Une menace qui fait froid dans le dos à tout le monde y compris aux fonctionnaires de Bercy dont l'un d'entre-eux résume bien la situation : "Si le moindre doute se forme sur la soutenabilité de la dette américaine, nous entrerons dans un autre monde". Sous entendu, la faillite des subprimes n'aura été qu'un doux amuse-gueule... Il n'empêche que nous ne pouvons être que ravis qu'un quotidien comme le Figaro découvre les choses une fois que la messe est dite...
mardi 18 janvier 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire