Quand on vous dit que ce n'est plus les politiques qui mènent le bal mais les financiers. Souvenez-vous : il y a 15 jours, le secrétaire d'état au Trésor américain, Tim Geithner, jurait que les Etats-Unis n'allaient pas recourir à la planche à billets (voir par ailleurs). Il était impératif pour les créanciers de l'Amérique de conserver une certaine confiance dans le dollar. Tout cela pour apprendre que deux semaines plus tard, Ben Bernanke, le patron de la Fed a décidé d'injecter 600 milliards de dollars supplémentaires dans les rouages de l'économie comme le souligne cet article du Monde. Le but de cette manoeuvre : relancer la machine car le fait de pouvoir racheter ses propres obligations permet de dévaluer sa monnaie de façon discrète. Un rachat de 600 milliards de dettes permet de faire baisser artificiellement le coût de l'argent de 0,5% à court terme, ce qui normalement doit pouvoir relancer le crédit et par conséquent dynamiser la consommation. Or les taux d'intérêts américains sont déjà à 0%. Du coup, les investisseurs se détournent du dollar et vont placer leurs avoirs sur les marchés émergents (le dollar a déjà perdu plus de 7% de sa valeur par rapport à l'euro). Or l'afflux de liquidités a un effet dramatique sur l'inflation des pays en développement (l'Inde, le Brésil, la Chine), ces pays étant obligés de remonter leurs taux. Autre conséquence de l'utilisation de la planche à billets : le renchérissement du prix du pétrole. On estime que le prix du baril sera à 100 dollars d'ci quelques mois. Plus on avance dans le temps, plus les USA jouent un jeu dangereux à la fois pour eux mais pour la planète toute entière...
jeudi 4 novembre 2010
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