jeudi 22 décembre 2011

Repère de mafiosi...

La "main invisible" du marché a encore frappé et il faut reconnaître que cela commence à nous lasser. Si vous êtes un lecteur assidu de ce blog, vous vous souvenez certainement de cet énième sandale financier américain touchant le courtier MF Global (voir par ailleurs). Il faut bien avouer que cette retentissante faillite (la huitième plus importante de l'histoire du pays...!) commence à sentir une "drôle" d'odeur où se mêlent délits d'initiés, corruption, menaces, meurtres,... On se croirait revenu au moment de la guerre des gangs des années 30. C'est le célèbre journaliste britannique bien connu par nos lecteurs, Max Keiser, qui vient de lancer une bombe en dénonçant l'étrange deal entre deux des plus gros Vampires de Wall Street sur le dos des petits épargnants. C'est quoi au juste cette histoire ? En tant que courtier, MF Global oeuvrait autant pour ses clients que pour son propre compte. Malheureusement, ses paris risqués et le retournement de tendance ont eu raison de ses fonds propres l'entraînant dans la faillite. Après avoir estimé la perte à 600 millions de dollars, il apparaît aujourd'hui qu'elle est plus du double. Où est donc passé cet argent supplémentaire ? Dans les comptes de la banque JP Morgan tout simplement... Jamie Dimon, l'emblématique patron de la non moins célèbre Blythe Masters est monté au créneau et a "mis un flingue" sur la tempe de John Corzine pour récupérer son argent. En d'autres termes, MF Global a spolié ses propres clients pour pouvoir rembourser son principal créancier qui le menaçait physiquement. C'est en substance ce que nous révèle aussi cet article publié par le site CBS News... De plus, le journaliste jette un autre pavé dans la mare en indiquant que si ces petits arrangements entre amis ont pu être possibles, la faute en revient à la City qui permet ce genre de montages financiers. Pire que cela, il affirme que Londres est devenu le coeur de la dette internationale. D'ailleurs si les Britanniques se sont volontairement désolidarisés de l'Union Européenne lors du dernier sommet de Bruxelles, c'est justement pour préserver ce petit "pré carré"... Au moins on sait maintenant que le marché a une main bien identifiable. Composée de ces banques mastodontes ("too big to fail"...!) qu'on appelle pompeusement investisseurs institutionnels. Leur particularité :  elles ne misent que si elles sont certaines de gagner. Quant aux pertes, elles sont à la charge des autres. Des petits épargnants dans un premier temps puis des contribuables en suivant...   

Blogger

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire