mardi 1 novembre 2011

Ange ou démon...

On pensait l'Apocalypse évitée de justesse suite à l'accord signé à 4 heures du matin jeudi à Bruxelles. Au mieux l'Union Européenne et plus particulièrement la Zone euro se donnait quelques semaines de répit avant l'effondrement final. Sauf que ce délai vient subitement de se transformer en tsunami financier suite à la décision du Premier ministre grec. On devrait dire de son coup de poker. En effet, George Papandreou a décidé de consulter son peuple par référendum pour que celui-ci accepte démocratiquement les conséquences d'un tel accord comme nous l'enseigne cet article publié par l'Expansion. Totalement inattendue, cette décision a fait l'effet d'une bombe car elle pourrait bien jouer un rôle majeur dans la désintégration de l'Union Européenne et de la Zone euro. En effet, rien ne dit que le peuple grec acceptera de nouvelles mesures d'austérité et pourrait donc refuser ce plan. Du coup, les bourses ont dégringolé de concert dès le début de la séance comme le stipule cette dépêche AFP. Une chose est certaine : le Premier ministre grec a pris sa décision tout seul sans en référer à personne. D'ailleurs, une fois l'annonce proclamée, le ministre des Finances grec a été victime d'un malaise comme nous l'apprend cette dépêche Reuters. A n'en pas douter, apprendre une nouvelle de cette façon cela fait mal au bide ! Il y en a plein d'autres qui risquent d'avoir des nausées dans les semaines qui viennent. A commencer par nos amis Italiens. Comme le note cette autre dépêche AFP, la BCE a été obligée d'acheter en catastrophe des bons du trésor italiens afin d'éviter que leurs valeurs s'effondrent. En d'autres termes se profile à l'horizon la faillite cumulée de l'Italie, de l'Espagne et de la France. Du coup, le fascisme bleu de l'UE sort sa face la plus hideuse comme le montre cet article publié par le Nouvel Obs. A l'image du sinistre Estrosi, le député-maire UMP de Nice, qui juge "totalement irresponsable" la décision de Papandreou de demander à son peuple si il est d'accord pour vendre son pays à la découpe. Dans le seul profit des banques européennes et anglo-saxonnes... Et que dire de la communication de Messieurs Van Rompuy et Barroso, très certainement furieux d'apprendre la nouvelle qui déclarent dans cette dépêche AFP que la Grèce tiendra ses engagements malgré l'organisation du référendum. Même le très européiste quotidien le Monde s'interroge désormais ouvertement sur la place de la Grèce dans la Zone euro. Tandis que le journaliste Nicolas Doze ne mâche pas ses mots sur l'antenne de BFM. Bref, pour tout le monde c'est maintenant haro sur Papandreou. Pour notre part, nous pensons que le Premier ministre grec est un héros. Demander au peuple ce qu'il désire faire n'est-ce pas le fondement de la démocratie... Toujours est-il que nous pensons que Monsieur Papandreou a fait tout cela exprès, d'une manière délibérée. Un sursaut d'honneur pour sauver son image face à l'Histoire de sa patrie. Un façon de prendre sa revanche sur les humiliations, les diktats, et autres oukases que lui font subir les euro-atlantistes depuis des mois. Comme quoi même le plus fieffé coquin peut avoir soudain des sueurs froides quand il réalise que l'on exige de lui qu'il brade et détruise le pays de ses aïeux. Et lorsqu'il imagine le degré d'horreur que l'évocation de son nom suscitera pour les générations futures...


Nicolas Doze - Les scénarios de la crise grecque... par MinuitMoinsUneBlogger

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