vendredi 4 novembre 2011

Onéreux coaching...

Tous les Français ne sont pas logés à la même enseigne. Loin s'en faut à en croire le dernier rapport de la Cour des comptes. Alors que nous sommes collectivement obligés de subir une cure d'austérité (déficit oblige...!), il en est certains pour qui la crise dope assurément le portefeuille. C'est notamment le cas de cet homme : Pierre Giacometti. Dans la rubrique "je joue avec l'argent des Français", il est à n'en pas douter une figure de proue du système sarkozyste. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il s'agit de l'ancien directeur général de la société Ipsos (le célèbre institut de sondages...). Aujourd'hui il est l'un des plus influents conseillers de notre "omniprésident soucieux de son image" comme le note sa biographie Wikipedia. Il est vrai qu'en Sarkozye, le culte de la personnalité est poussé à l'extrême par rapport à ce qui se passait autrefois. Du coup, c'est lui qui est chargé d'imaginer une partie de la communication gouvernementale. Il est ainsi responsable des études d'opinion commandées par l'Elysée et des stages de coaching prodigués à tous nos sous-ministres en mal de reconnaissance... Une tâche que l'on pourrait trouver ingrate (vue l'ampleur du boulot à effectuer pour y parvenir...) si elle n'était aussi onéreuse. Ainsi, comme nous le révèle cet article publié par le Monde, la Cour des comptes vient de l'épingler pour une somme astronomique consacrée à toutes sortes de prestations : 600 millions d'euros en quatre ans soit 150 millions d'euros par an. Petit inventaire à la Prévert : un marché de coaching en image pour le sous-ministre Besson (histoire de modifier son image de traître...?), un marché de coaching en communication pour le sinistre Hortefeux (histoire de lui rappeler qu'il ne faut pas dire qu'il y a trop d'Arabes...?),... Bref, il y en a pour tous les goûts. Mais là où on commence sérieusement à "tousser", c'est quand on apprend que ce budget pharaonique part directement dans les comptes de la société de conseils de... Monsieur Giacometti ! Ben voyons ! On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même ! En Sarkozye ou ailleurs... Une fois encore, on a la preuve de la complète confusion des rôles entre les sphères gouvernementales, politiques, journalistiques, financières, sondagières, communicationnelles,... L'éthique professionnelle et la moralité publique ont sombré depuis que l'argent est devenu la seule unité de mesure du bonheur ambiant. Quitte à permettre une manipulation sans vergogne des esprits...

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