mardi 8 février 2011

Lune de miel...(MAJ)

"Ils s'aiment comme des enfants, comme avant les menaces et les grands tourments. Et si tout doit sauter, s'écrouler sous nos pieds, laissons-les, laissons-les, laissons-les s'aimer". Jamais les paroles de cette chanson de Daniel Lavoie n'ont paru autant d'actualité pour expliquer le rapprochement entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Comme nous le rappelle cet article de l'Expansion, ils se sont tous les deux réunis hier à Bruxelles pour nous faire l'Europe en catimini. Celle que nous refusons mais peu importe. Celle de l'ultra-libéralisme décomplexé. Au programme, quatre mesures : l'interdiction des déficits, l'harmonisation fiscale, la fin de l'indexation des salaires sur les prix et la retraite à 67 ans. Regardons-les en détail : la fin des déficits est normalement une bonne chose. On ne peut pas dépenser plus que l'on ne gagne. Sauf que les Etats peuvent avoir des dépenses contraintes. Vu sous cet angle, préparez-vous à une grande purge dans la fonction publique. L'harmonisation fiscale va permettre d'avoir le même taux d'imposition à travers toute la Zone euro et d'empêcher le dumping fiscal. Cette harmonisation concernant essentiellement les sociétés, il y a fort à parier qu'elle se fera par le bas c'est à dire par une diminution des charges pour les entreprises. A votre avis, qui payera la différence ? Nous les contribuables par une augmentation de la TVA déjà évoquée cette semaine. La non indexation des salaires sur l'inflation va permettre à la hausse des prix de venir gentiment grignoter votre pouvoir d'achat. N'oubliez pas que nous sommes à l'approche d'une période d'hyperinflation, autant dire que les "smicards" n'iront plus qu'au Resto du coeur pour faire leurs courses. Quant à la retraite à 67 ans, n'épiloguons pas trop sur cette mesure, elle est tout à fait compréhensible. N'oublions pas qu'une mesure de cet acabit a pour ambition de ne pas payer trop de retraites (pour aller dans le sens du non déficit) et de maintenir la tension sur le marché du travail (plus le chômage est important, moins il est facile de pouvoir négocier son salaire). Bref, un magnifique modèle ultra-libéral à l'anglo-saxon sous protectorat teuton, qui parions le ne sera jamais adopté par référendum mais en douce au parlement lors d'une session nocturne au mois de mars prochain. Dis papa c'est où la Tunisie...?


L'Europe de la misère imposée par l'Allemagne
envoyé par Khalemvideo. - L'actualité du moment en vidéo.Blogger

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire