Les classes moyennes ont le blues ! Elles savent bien que la période qui s'annonce va leur porter un coup terrible. Au point de devenir une espèce en voie de disparition ? Selon Thierry Pech, directeur de la rédaction Alternatives Economiques, cela fait deux cents ans qu'on dresse régulièrement leur acte de décès (Marx les condamnait déjà au milieu du XIXème siècle). Elles sont encore là aujourd'hui mais pour combien de temps ? Il faut préciser que le mot les définissant le mieux en ces temps difficiles est le mot "pessimisme" comme nous le rappelle l'auteur dans une interview publiée par le quotidien le Monde. Mais en aucun cas elles disparaîtront. Pourquoi ? Car elles représentent tout simplement le ciment de la démocratie. Elles mettent en cause les classes dirigeantes tout en tirant vers le haut les "classes laborieuses". Si demain, il n'y avait plus de classes moyennes, il n'y aurait plus de société. Nos industriels ne pourraient plus vendre leur camelote si plus personne ne peut l'acheter. Il n'empêche que nous n'avons déjà plus d'industriels mais uniquement des financiers. Et ces Vampires représentent pour le coup un vrai danger. C'est d'ailleurs ce qu'il y a de plus délirant dans ce système : il s'auto-détruit depuis une trentaine d'années. En détruisant l'emploi, il détruit la consommation alors qu'elle représente sa base. Quelle va être la réaction de nos hommes politiques ? Attirés qu'ils sont par le monde du bling bling, parions qu'au delà des promesses de circonstance, rien ne sera fait pour les classes moyennes d'autant que les restrictions de budget vont les toucher de plein fouet. Une bien mauvaise idée tant les révoltes que nous connaissons à travers le monde sont l'oeuvre de gens appartenant à cette catégorie. De quoi faire réfléchir...
Le blues de la classe moyenne à Lawrence, Kansas
envoyé par Mediapart. - L'actualité du moment en vidéo.
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