lundi 7 février 2011

Faudra t-il encore sauver les banques...?

En voilà une question intéressante. Et qui doit intéresser tout le monde. Pour y répondre, qui de mieux qu'un chargé d'affaires de chez BNP Paribas. Comme le révèle Charles Sannat dans un papier sur le blog l'Or et l'Argent, nous ne sommes pas sortis de l'auberge. Comme tout bon banquier, il nous parle en chiffres."Le PIB de la France est d'environ 2.000 milliards d'euros par an. Ensuite le chiffre du budget de l'Etat. En un an, tous les impôts et taxes confondus vont rapporter environ 300 milliards d'euros. Comme l'Etat est très dispendieux, nous dépensons chaque année plus que ce que nous gagnons. Cela forme ce qu'on appelle le déficit budgétaire...environ 180 milliards d'euros cette année... Enfin, chaque année, ce beau déficit (nos 180 milliards) vient s'ajouter à la dette totale de la France...environ 1.600 milliards d'euros". Et si on comparait ces masses aux bilans des principales banques françaises ? "L'ensemble des engagements des principales banques françaises représente 4,3 fois le PIB, c'est-à-dire la totalité de la richesse produite par notre pays chaque année. Ces engagements représentent 28 fois le budget annuel de notre Etat ou encore 1.112 années de bénéfices de ces mêmes banques". Vous avez dit "too big too fail" (trop importante pour faire faillite) ? Aujourd'hui nous en sommes arrivés à "too big to save" (trop importante pour être sauvée). Pourtant, les banques sont désormais confrontées à des risques énormes. Si on prend les dettes souveraines, les banques détiennent pour 480 milliards d'euros de dettes des PIGS (Portugal, Irlande, Grèce, Espagne hors Italie) or ce montant représente deux fois les fonds propres cumulés de nos banques. Si on y rajoute l'Italie, il faut rajouter une somme équivalente. Cela commence à faire beaucoup. Mais il y a encore mieux : les produits dérivés. Le volume des produits dérivés échangés chaque année de gré à gré est d'environ 600.000 milliards de dollars. Sachant que ce marché est opaque et que toutes les opérations se situent hors bilan, une seule anomalie sur ce marché et les banques sautent. On peut rajouter à ce sombre tableau les problèmes liés à l'immobilier (USA, Royaume Uni et surtout l'Espagne et Dubaï), le déficit des Etats et des municipalités américaines, la menace des bulles spéculatives des marchés émergents, l'augmentation des matières premières et plus particulièrement le pétrole,... autant de bombes à retardement prêtes à tout anéantir. "De façon générale, l'ensemble des pays occidentaux a laissé se développer des systèmes financiers hypertrophiés qui menacent aujourd'hui la stabilité même de nos économies". Bref vous avez aimé le film "la Crise" ? Vous allez adorer le film "la Crise 2". Bien mieux ! Bien pire !


L'Homme parle - La Crise
envoyé par Marxsdtf. - Regardez d'autres vidéos de musique.Blogger

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