Le monde occidental ne fait plus rêver. Loin s'en faut à en croire ce papier publié sur le site Realpolitik affirmant que les Russes veulent se moderniser mais surtout pas s'occidentaliser. Tout est parti de novembre 2009, lors du congrès du parti "Russie unie", le premier ministre Poutine et le président Medvedev ont présenté la modernisation de la Russie comme un enjeu vital pour l'avenir du pays. Mais cette modernisation ne doit pas être assimilée à une quelconque occidentalisation comme l'a confirmé Arkady Dvorkovic, le principal conseiller de Medvedev. En fait, la Russie veut développer le modèle chinois : accepter avec humilité le soutien des occidentaux pour construire une puissance moderne sans renoncer pour autant ce qui fait la nation russe. Les Russes appellent cela le "national conservatisme" sans aucune soumission au modèle occidental. D'ailleurs pour eux, le modèle consumériste anglo-saxon a montré son incapacité à garantir la prospérité des peuples européens. Au point que l'Occident n'a désormais plus que l'idéologie du métissage et la gay-pride à exporter. "Non, la modernisation en Russie ne sera pas l'occidentalisation, car l'Occident ne fait plus rêver ! Et il faut le dire haut et fort : nous sommes justement là dans ce renversement du monde, dont parle tant Aymeric Chauprade sur le plan géopolitique, qu'Hervé Juvin sur le plan économique. Le renversement du monde, c'est que l'Occident ne fait plus référence et que la modernisation n'est plus nécessairement une occidentalisation". Tellement cruel mais si réaliste comme le démontre la dernière gay-pride organisée à Belgrade il y a quelques semaines. Alors que 85% des Serbes se déclarent contre et seulement 11% pour une telle organisation, qu'est-ce qui a pu pousser le gouvernement de Belgrade à la mettre en place si ce n'est sa volonté de faire partie de l'Union Européenne et de répondre ainsi à tous les clichés s'y rapportant...
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