La Commission Européenne est heureuse de vous faire-part de la naissance d'un nouveau système politique en Europe : le fédéralisme. Et presque personne n'en parle. Tout cela s'est passé en catimini lors du dernier sommet des chefs d'état à Bruxelles. Alors que les médias relataient les exigences de tel ou tel, personne ou presque n'a mentionné le pas décisif de l'Europe vers l'avènement d'un super état. Personne sauf le site Presseurop reprenant un article publié dans le quotidien britannique the Times et titré : "Softly, softly, a federal Europe draws nearer". En effet, lors de ce funeste week-end, les états ont accepté de transférer leurs politiques budgétaires et fiscales au niveau fédéral. "Le fait qu'une des décisions les plus controversées de l'histoire européenne moderne ait été prise dans une telle discrétion et presque sans débat n'est que la marque du style hiérarchique adopté par les élites politiques européennes" . Tout commença pendant la crise grecque : les élites européennes ont compris que la faillite de la Grèce entraînerait la faillite des banques du pays mais aussi celles du Portugal, d'Espagne et d'Europe centrale. Les euros de ces banques ne vaudraient plus que quelques centimes de l'euro allemand. Et la monnaie commune aurait de fait cessé d'exister. L'urgence de la situation poussa le gouvernement allemand à accepter un plan de soutien européen malgré "la clause de non renflouement" adoptée avec le traité de Lisbonne. "Tout aussi incroyable, le Trésor britannique a accepté de participer au programme de crédit européen afin de contrôler les projets budgétaires depuis Bruxelles, créant de fait un budget fédéral européen". Tous les ingrédients sont donc réunis pour le transfert des compétences budgétaires d'autant que l'Allemagne a accepté qu'aucun pays ne pouvait être contraint de sortir de la Zone euro pour défaut de paiement. "La création d'un budget fédéral nécessite un certain degré de centralisation politique qui paraît peut-être encore difficile à imaginer mais semble de plus en plus inévitable". Ce qui a d'ailleurs déjà commencé sinon comment imaginer que le report de l'âge de la retraite soit le même dans toute l'Europe. "D'un point de vue strictement économique, la convergence de l'âge de la retraite à 67 ans en Europe est donc l'une des conséquences les plus bienvenues de la crise financière". Pour ma part, je ne crois pas à la création d'un état fédéral mais à la désignation d'un syndic de liquidation. Il s'agit de faire rendre gorge aux états créanciers de l'Allemagne, d'imposer des coupes encore plus sombres dans les budgets des services publics et dans les retraites, d'accélérer la liquidation des actifs, d'obliger les parlements à voter des lois de déclassification des collections publiques des musées,... Cette décision est le signe du pillage... Ville ouverte !
lundi 8 novembre 2010
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