vendredi 4 novembre 2011

Stupide comme un Américain...

Alors que le sommet du G20 (G vain...!) va se clôturer dans quelques heures sans aucune avancée en matière de réglementation financière (comme tous les autres rassemblements qui ont eu lieu depuis 2008...!), les médias du monde entier continuent d'avoir les yeux braqués sur Cannes et son palais des Festivals. A l'image de la célèbre chaîne d'informations américaine CNN. Qui n'a pas manqué de se décrédibiliser en une seule image comme le rapporte cet papier publié par le site belge 7 sur 7. "CNN situe Cannes... en Espagne". On savait les yankees imbus d'eux-mêmes et plein de mépris pour tout ce qui n'est pas américain mais cette brève vient à nouveau nous confirmer que l'Empire se comporte déjà en terrain conquis. Ne sommes nous pas en train de devenir un pays satellite des Etats-Unis ? De plus, l'inculture géographique est répandue partout à travers le pays. Chez les enfants comme s'en souvient ce post publié par le blog des ados Suchablog et chez les adultes comme le montre cette édifiante vidéo. Mais n'est-ce pas là le juste retour des choses pour un pays qui se veut être le "Maître du monde" et faire qu'un avec le continent européen ?

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6 commentaires:

  1. Vous êtes cruel !

    Vous êtes "humaniste" alors que tout prouve maintenant, depuis 2005, que notre génome est différent de celui du chimpanzé de moins de 1 % !

    Pourquoi juger, condamner des êtres qui font ce qu'ils peuvent, qui ne sont que des sortes de "bonobos boostés" !
    L’exemple récent personnalisé par DSK ne vous a donc pas suffi ? !
    Vous réagissez comme si le libre arbitre existait ! Vous n'avez pas tenu compte de la 1ère BD (La saga chrétienne) où il est bien expliqué, noir sur blanc, qu'il faut pardonner à des gens qui ne savent pas ce qu'ils font (Év. s. St.-Luc Ch.8.10)! Ni retenu Freud qui a confirmé qu'un être inconscient est irresponsable !

    Et Les lois de Darwin ! Pourquoi voudriez-vous les rejeter ? N'est-ce pas pourtant ce que vous laissez sous-entendre en toute inconscience ? !
    Soyons positifs ! Réjouissons-nous au contraire de voir que tous les clignotants indiquent un changement majeur prochain !

    Mais vous êtes aussi pardonné !

    Amen !

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  2. Certains Américains sont « stupides » mais comment sont les capitalistes ? !
    «La faim est faite de main d’homme» de Jean Ziegler
    (3 parties puisqu’un article ne peut dépasser ~4000 signes)

    1)
    Jean Ziegler: «Genève est devenue la capitale mondiale de la spéculation sur les matières premières agroalimentaires.»
    Jean-Patrick Di Silvestro

    DROITS HUMAINS •

    Il n’y a nulle fatalité à la faim dans le monde, affirme Jean Ziegler. L’ex-rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation lui consacre son dernier livre. Et désigne les affameurs.

    Loin d’être une malédiction, la faim dans le monde, qui tue 35 millions d’êtres humains chaque année, est «faite de main d’homme», selon Jean Ziegler.

    Le sociologue, aujourd’hui vice-président du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, lui consacre son dernier ouvrage,
    Destruction massive. Géopolitique de la faim.

    A la faveur d’une parole désormais libérée du devoir de réserve, il y relate son expérience de rapporteur spécial du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour le droit à l’alimentation, mandat qu’il a exercé entre 2000 et 2008.

    Un livre coup de poing qui dénonce un scandale, la violation permanente du premier des droits humains: le droit à l’alimentation.

    Rencontre.

    Dans la Corne de l’Afrique, des milliers d’enfants sont morts ces derniers mois, 13 millions de personnes y sont menacées par la faim.
    On parle de la pire sécheresse survenue depuis soixante ans.
    Elle ne constitue pas la seule cause de la famine, cette catastrophe était prévisible, dites-vous.
    Expliquez-nous.

    Jean Ziegler: Ce qui se passe aujourd’hui dans ces cinq pays – Somalie, nord du Kenya, Djibouti, Érythrée, Éthiopie – est effroyable.

    Tous les jours, les fonctionnaires de l’ONU doivent refouler des centaines de familles à l’entrée des camps de réfugiés, car l’argent pour les nourrir manque.
    La sécheresse dure depuis cinq ans, il n’y a plus de récoltes.

    Mais les vraies causes sont occultées.

    Pourquoi, malgré la catastrophe prévisible, ces pays n’ont-ils pas constitué de réserves alimentaires?

    Parce que les prix des aliments de base – à savoir maïs, blé et riz, qui couvrent 75% de la consommation mondiale – ont explosé.

    En un an et demi, le prix du maïs a augmenté de 93%, le riz de 110%, la tonne de blé est passée de 110 euros en septembre 2010 à 271 euros aujourd’hui.

    Pourquoi de telles variations?

    A cause de la spéculation boursière.

    Après les pertes considérables qu’ils ont subies, les spéculateurs ont migré des marchés financiers vers celui des matières premières, et des aliments en particulier où, le plus légalement du monde, ils engrangent des profits astronomiques.

    En 2010, ils ont gagné 37% net sur le riz.

    Dès lors, les pays pauvres ne peuvent constituer de réserves ni le Programme alimentaire mondial (PAM) acheter suffisamment de nourriture.

    Justement, que fait le PAM chargé de l’aide d’urgence?

    Le PAM a perdu la moitié de son budget: il était de 6 milliards de dollars en 2008, il n’est plus que de 3,2 milliards aujourd’hui.

    Les pays occidentaux ne paient plus leurs cotisations, accaparés qu’ils sont à renflouer à coups de dizaines de milliards leurs banques défaillantes.

    Les spéculateurs, les requins de la finance, les monstres froids des grandes banques devraient être transférés devant un Tribunal de Nuremberg pour crimes contre l’humanité.

    A cause de leur avidité pathologique au gain, des gens aujourd’hui meurent par milliers.

    Face à cette situation, on a l’impression que les États manquent singulièrement de volonté, non?

    On pourrait imaginer que les parlements interdisent le dumping agricole, la fabrication de bioéthanol à partir des plantes nourricières, ou encore qu’ils révisent leurs lois boursières respectives afin d’interdire la spéculation sur les aliments de base.

    Voir les 2 parties suivantes ...

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  3. Seconde partie de l'article "La faim est faite de main d'homme"

    Ce serait simple. Les sociétés transcontinentales privées qui dominent le marché agroalimentaire mondial sont moins de dix: Monsanto contrôle 90% des semences, Cargill 26% du commerce mondial du blé, Archer Daniels Midland a la haute main sur les engrais, le groupe Louis Dreyfus sur 40% du commerce du riz, etc.

    Ce sont eux qui décident chaque jour de qui va vivre et qui va mourir sur cette planète. Leur pouvoir financier et idéologique est tel que les gouvernements américain, anglais, français, allemand ou suisse exécutent leurs volontés. Ils sont intouchables.

    Quel rôle joue Genève?

    Depuis que le premier ministre britannique Gordon Brown a décidé de taxer fortement les revenus des spéculateurs au-delà de 500 000 livres, les hedge funds ont migré à Genève, où le conseiller d’Etat en charge des finances, David Hiler, leur a fait un pont d’or.

    Genève est devenue la capitale mondiale de la spéculation sur les matières premières agroalimentaires.

    Le canton cofinance même la conférence de ces «requins tigres « qui se tient chaque année à l’Hôtel Kempinski.

    Les ONG Action de carême et Pain pour le prochain ont écrit au Conseil d’Etat pour se plaindre de sa façon d’utiliser l’argent des contribuables. Sans obtenir de réponse.

    Toutes les cinq secondes un enfant de moins de 10 ans meurt de faim.

    Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’agriculture mondiale serait pourtant en mesure de nourrir normalement 12 milliards d’êtres humains, soit près du double de la population mondiale. Comment?

    Avec les révolutions technologique, électronique et scientifique, le manque objectif a disparu de la planète.

    Un enfant qui meurt de faim est assassiné.

    La faim est faite de main d’homme: les mécanismes qui la créent peuvent donc être brisés par les hommes.

    Il y a en plusieurs.

    Un quart des récoltes du monde est détruit par les rongeurs faute de silos.

    Le vol des terres, ensuite.

    En 2010, en Afrique, 41 millions d’hectares de terres arables ont été accaparés par des hedge funds, des banques, des fonds souverains, etc.
    Enfin, tout l’argent que gagnent les pays les plus pauvres sert au service de la dette extérieure, au détriment des investissements dans l’agriculture vivrière.

    En Ethiopie, par exemple, seules 3,8% des terres sont irriguées.

    La Banque mondiale a beau jeu de déclarer que la productivité agricole africaine est lamentable pour légitimer le fait de laisser aux investisseurs étran

    Au Burkina Faso, au Niger, au Mali, en temps normal, un hectare produit 600 à 700 kilos de céréales.

    Alors qu’en Suisse, en Bretagne ou en Lombardie, le même hectare en produira 10 tonnes, soit 10 000 kilos.

    Ce n’est pas parce que le paysan africain est moins travailleur ou moins compétent que le paysan européen, au contraire, mais le paysan africain n’a pas d’engrais, de semences, d’irrigation ou d’animaux de traction.

    Il a la houe et dépend des pluies, comme il y a trois mille ans.

    Il n’y a qu’une chose à faire: investir dans l’agriculture familiale de subsistance.

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  4. 3ème partie de l'article "La faim est faite de main d'homme"

    Vous en appelez à une «insurrection des consciences», qu’est-ce que cela signifie?

    L’ordre cannibale du monde n’est plus acceptable.

    Partout, un impératif moral est à l’œuvre. Une fraternité de la nuit se lève, puissante, qui n’est liée ni aux partis politiques ni aux syndicats.

    Dans l’hémisphère sud, au Sénégal, dans le nord du Brésil, aux Philippines, en Indonésie, nous assistons à un extraordinaire réveil des paysans.

    Ils n’attendent rien de leur gouvernement ni de l’ONU, ils occupent des terres, affrontent directement les multinationales sur leur terrain, souvent avec violence.

    Au Nord, au cœur du monde des dominateurs, la société civile progresse à travers des mouvements multiples.

    Jugée romantique il y a dix ans, l’idée de la taxe Tobin est aujourd’hui étudiée par le G20.
    En Suisse, le masque est tombé: le contribuable a donné 68 milliards de francs en 2008 à UBS, qui continue de spéculer comme avant, dans un cynisme total.

    Même à Wall Street, malgré la pure violence du Capital et l’arrogance de ses détenteurs, l’idéologie obscurantiste néolibérale est en lambeaux.

    «Je peux calmer ma mauvaise conscience»

    En quoi ce livre constitue-t-il pour vous une libération?

    Libéré du devoir de réserve, je peux enfin dire ce que j’ai vécu, calmer ma mauvaise conscience.

    Les Mayas au Guatemala, par exemple, où chaque année 90 000 enfants meurent de faim.

    Quand j’arrive sur place, dans les jeeps blanches de l’ONU, accompagné d’interprètes et d’officiers de sécurité, je vois l’espérance dans les yeux de ces gens.

    Et, au même moment, je sais que je les trahis.

    Je sais que lorsque je demanderai une réforme agraire devant l’ONU, j’aurai face à moi les États-Unis et leurs alliés, que toutes mes recommandations seront rejetées.

    La seule chose que j’ai obtenue, ce sont trois hélicoptères pour réaliser un relevé topographique, parce qu’au Guatemala il n’y a même pas de registre foncier.

    Mais je peux aussi rendre justice aux damnés de la terre, témoigner de leur résistance, le plus souvent ignorée ici.

    Et enfin, je peux fortifier chez nous une prise de conscience, en montrant de qui nous sommes les complices et où sont les fronts d’action.

    Ici, en Europe, l’insurrection des consciences est proche.

    propos recueillis par CPR
    Près de cinquante ans de lutte

    En 1964, jeune avocat stagiaire, aspirant révolutionnaire, Jean Ziegler sert de chauffeur à Ernesto Che Guevara venu à Genève assister à la première Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement.

    La veille de son départ, alors qu’ils contemplent la ville depuis le dernier étage de l’Hôtel Intercontinental, Jean Ziegler propose de l’accompagner à Cuba.

    Le Che refuse: «C’est ici le cerveau du monstre, c’est ici que tu dois te battre.»

    Jean Ziegler est resté. Il a été professeur de sociologie à l’université de Genève.

    Élu du peuple, également, puisqu’il a siégé, sous les couleurs du Parti socialiste, au Conseil national.

    On lui doit de nombreux livres traduits à travers le monde, notamment La Suisse lave plus blanc, La Suisse, l’or et les morts, L'Empire de la honte ou encore La Haine de l’Occident.

    De 2000 à 2008, il a été rapporteur spécial du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour le droit à l’alimentation.

    Il est aujourd’hui vice-président du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.
    cpr
    Jean Ziegler, Destruction massive. Géopolitique de la faim, 2011, Ed. du Seuil.

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  5. J'aime bien Jean Ziegler qui se bat contre ces Vampires qui affament le monde...

    Mais là où il met en accusation sa propre patrie (plus exactement la bourse de Genève en tant que lieu de désolation pour tous les peuples de la corne de l'Afrique), il pourrait tout aussi bien rajouter la ville de Chicago, le haut lieu de la spéculation sur les matières premières...

    Aussi, pour vous répondre, ce n'est pas parce que je considère les Américains comme stupides que j'exclue de mon jugement les spéculateurs, ces affameurs qui sont prêts à faire mourir des millions de personnes pour leur seul profit. Abject...

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  6. (Si ..., ce supplément sur la « Condition dite humaine »)
    (Le masculin neutre sera utilisé)

    A propos de la stupidité, la cupidité, la soif de pouvoir, etc., qu’en déduire ? !

    Ces phénomènes ne peuvent-ils pas uniquement se comprendre en les intégrant dans un tableau répertoriant les résultats découlant de la conjugaison de tous les paramètres de l’existence, du mystérieux Univers ?

    En effet, ne se produisent-il pas selon des probabilités variables ?
    Ne suivent-ils pas souvent la courbe de Gauss et, dans le monde vivant ou fluide où les flux jouent un rôle important, la loi ou la distribution de Pareto ?

    On passe souvent son temps à se moquer ou critiquer, déplorer …
    Les résultats sont-ils toujours valides ?

    En fonction de l’environnement, de l’époque, du lieu, du milieu social, du patrimoine génétique, les impressions, les intuitions, les « déductions » (souvent binaires, d’ordre scolaire ou cartésiennes !) ne varient-elles pas énormément ? !

    Les ressentis d’une cellule, bactérie, microbe, virus, plante, reptile, insecte, mammifère, bonobo, homo sapiens (féminin/masculin), enfant, vieux, être doué ou non, etc., sont-ils univoques ? !

    * Ne serait-il pas hyper-réaliste de mettre en relation ces structures avec celles qui aménagent les jeux ?

    Un jeu ne « marche-t-il pas bien » quand peu de gagnants cohabitent pacifiquement avec une grande masse de perdants parce que liés par « l’espoir » de s’en sortir avec un peu de chance ? !

    Si la proportion des gagnants était trop élevée et donc des rapports trop modestes ou si celle des perdants ruinait l’intérêt de la participation, le jeu ne perdrait-il pas toute crédibilité ?
    Tout ne s’effondrerait-il pas ?

    Un autre jeu, plus élaboré mais reposant sur les mêmes attraits et risques ne prendrait-il pas alors la relève ?

    Succinctement, ne distingue-t-on pas plusieurs types de profil ?

    Ont soif de s’élancer les concurrents croyant en leur avenir.
    Les résignés et soumis ou les « pas de chance » se contentent de respirer (ou presque). Les désabusés sont parfois amers.

    DANS TOUS LES CAS, quels que soient le talent ou/et la force des acteurs en compétition, le grand manège ne peut tourner correctement et perdurer que selon certaines modalités, qu’en respectant certains quotas !
    Peu importe la qualité ou l’intelligence des participants !

    ** C’est ainsi que plus synthétiquement, (la maturité aidant), on dissocie ceux qui ont saisi le système posé par le créateur du Jeu de ceux qui se précipitent dans l’espoir plus enfantin ou « adulescent » d’obtenir des récompenses !

    *** Mais on est contraint de considérer aussi que ces derniers constituent les éléments moteurs du Jeu, sont indispensables pour la bonne marche de l’ensemble ! Qu’il serait aussi utopique et absurde de vouloir supprimer les ombres provoquées par le Soleil !

    On peut constater qu’il ne nous est pas permis de connaître la fin de l’histoire, les dimensions de notre mental étant trop petites !

    Serions-nous les chefs-d’œuvre de l’Univers ou seulement des éléments de l’espèce pour le moment la plus complexe, celle des homo sapiens, celle dont le génome se différencie de moins de 1 % de celui du bonobo ? !

    Aurions-nous seulement assimilé la notion du « cycle de la vie » et aménagé celle-ci en conséquence ? !

    Par analogie, un spectacle théâtral ne se révèle-t-il pas en tant que chef-d'œuvre par la richesse, la diversité, la multiplicité de tous les « bons » et « mauvais » rôles ?

    Et ce qui se passe dans les coulisses a-t-il un rapport avec le jeu de scène ?
    Attribue-t-on nécessairement le rôle le plus facile à l'acteur le plus doué ?

    L’expression « Jeu de la vie », n’évoque-t-elle pas aussi « L’enfer du Jeu de la vie terrestre » quand on s’accroche désespérément …. ? !

    Certains ne rêvent-ils pas d’immortalité. (Presque comme dans la Bible, à une symétrie près, où les damnés sont condamnés éternellement, ne peuvent s’échapper !)

    Pourquoi, une fois le Jeu terminé, dans l’après-vie, tout ne se rééquilibrerait-il pas ? !

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