Dans la culture arabe, le fait de brandir sa chaussure est la pire des offenses. A croire cette photo, le président égyptien devrait se sentir complètement désavoué. Et pourtant... Comme le souligne cet article du site El Watan, le président Moubarak a refusé de démissionner lors de son intervention télévisée de hier, ce qui provoqua la colère du peuple. Il a en outre fait le ménage dans la constitution, il a taclé les présidents étrangers, il a cajolé la jeunesse dans le sens du poil et surtout il a maintenu... l'état d'urgence. Au point que son principal opposant a affirmé que l'Egypte allait exploser comme nous le révèle cette dépêche AFP. Chaud devant ! Parions que cette journée risque d'être particulièrement agitée. Il en est pourtant un qui a une vision fort différente des évènements se passant en Egypte. Il s'agit du journaliste Thierry Meyssan. Comme il l'écrit dans un article sur le site Voltaire.net, la révolution que l'on nous vend dans les médias occidentaux n'est pas forcément la même que celle qui se passe au Caire. Elle n'est pas dirigée contre un régime en tant que tel mais contre ce qu'il appelle le "toutou des Etats-Unis". "L'Empire anglo-saxon reste arrimé aux principes qu'il a fixé en 1945 : il est favorable aux démocraties qui font "le bon choix" (celui de la servilité), il est opposé aux peuples qui font "le mauvais" (celui de l'indépendance). Par conséquent, s'ils le jugent nécessaire, Washington et Londres soutiendront sans état d'âme un bain de sang en Egypte, pourvu que le militaire qui l'emporte sur les autres s'engage à pérenniser le statu quo international". Comment se dit poudrière en égyptien ?
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