mercredi 13 octobre 2010

Déjà 25 pays ont fait baisser leurs monnaies...

N'en déplaise à Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor américain, qui a déclaré qu'il n'y avait selon lui "aucun risque de voir le monde se livrer à une guerre des monnaies" comme nous renseigne cette dépêche de l'AFP, force est de constater qu'il est soit incompétent (honnêtement ça m'étonnerait), soit il essaye de nous enfumer pour continuer à nous faire croire que le dollar se porte bien, voire plus que bien. Autant dire que nous sommes en plein dans la désinformation venant du plus haut sommet de l'Etat américain. Déjà Dominique Strauss-Kahn s'était inquiété la semaine dernière d'un conflit entre les devises qui plomberait à coup sur la "reprise" qu'on attend tous (voir par ailleurs). Il semble bien qu'il a de quoi continuer à se faire des cheveux gris comme l'indique cet article publié dans le Financial Times. On y apprend que déjà 25 pays ont agi sur leurs monnaies nationales pour la faire baisser. Cela va des USA et du Royaume-Uni qui ont actionné la planche à billets (le quantitative easing : plus on imprime de l'argent, moins celui-ci vaut cher) à des pays comme la Roumanie, le Chili ou Israël qui ont vendu sur les marchés des quantités impressionnantes de leur propre devise pour la faire baisser. L'enjeu de cette guerre des changes est de pouvoir continuer à exporter (une monnaie dévaluée favorise les exportations d'un pays) et concurrencer ainsi la Chine qui en ce moment fait la pluie et le beau temps sur le marché des devises du fait de son yuan sous-évalué. Les derniers en date à avoir fait baisser leur monnaie sont l'Egypte et l'Inde. Ils sont donc 25 à être intervenus sure le marché des changes en une seule semaine. "Rien de comparable à cela s'était produit auparavant dans l'Histoire du monde". Autant dire qu'il s'agit non pas d'une guerre mais d'un tremblement de terre monétaire mondial. Avec toutes les conséquences négatives s'y rapportant (souvenons-nous de la Grande Dépression de 1929 et la déflation qui s'en suivit. Baisse des prix, baisse des salaires, protectionnisme et guerre). Alors Monsieur Geithner, nous pauvres mortels, qui devons-nous croire ?
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