Boris Johnson, le maire de Londres, souffle dans son vuvuzela pour se faire entendre du Premier ministre conservateur David Cameron. La raison de sa colère : le plan d'austérité adopté par le gouvernement britannique, notamment les coupes drastiques effectuées dans le budget du logement social. Comme le souligne cet article du Guardian, le premier magistrat de Londres promet d'éviter que les Londoniens les plus pauvres soient chassés du centre-ville. Il compare d'ailleurs cette politique du logement social à une forme d'épuration, comme il y a eu l'épuration ethnique au Kosovo. Rien que cela ! Il faut préciser que le Royaume Uni verse chaque année près de 23 milliards d'euros d'aides au logement, soit autant que le budget de la police et des universités réunis. Du coup, ce budget a été particulièrement "soigné" dans l'annonce des mesures d'austérité : plafonnement des allocations logement, une baisse de 10% pour les chômeurs de plus d'un an, une obligation pour les célibataires de moins de 35 ans de vivre en colocation, et une révision des loyers pour les bailleurs privés. Les conséquences de ce plan se veulent alarmistes : 82.000 foyers risquent d'être expulsés de leur logement. Et ça c'en est trop pour Boris Johnson qui ne veut pas que Londres soit comme Paris, où les plus démunis ont été chassés du centre-ville. Vue la guerre actuelle menée par les gouvernements européens contre leur propre population, en particulier les plus pauvres, la comparaison avec le Kosovo est sans doute excessive sur la forme, mais peut-être pas tant que cela sur le fond...
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