dimanche 31 octobre 2010

Ni coupables, ni responsables...

Ah ce fameux moyen de défense déjà évoqué à l'époque du procès du sang contaminé en France. C'est en résumé celui qu'a choisi la plupart des responsables de cette débâcle financière qui n'en finit plus de faire des vagues. Parmi eux : le célèbre Angelo Mozilo, le courageux Angelo qui préfère payer plutôt que d'assumer ses responsabilités (voir par ailleurs). Son procès devait s'ouvrir en Californie le 20 octobre, il n'aura pas lieu comme le souligne cet article publié dans le Monde. Quatre jours avant, les avocats de Mozilo, l'ex-PDG de la Countrywide, numéro américain des subprimes qui a sombré dans la faillite en 2008, sont parvenus à un accord avec le tribunal. Accusé par la SEC (Securities and Exchange Commission, le gendarme de Wall Street) de fraudes en tout genre, Mozilo s'est engagé à verser 87,5 millions de dollars : la plus grosse amende individuelle depuis la création du capitalisme américain. Une "babiole" comparée aux 521,5 millions de dollars d'émoluments gagnés durant la même période. Il faut dire que le système est enfantin : il poussait ses vendeurs à "fourguer" ses prêts aux gogos. Surnommé le "prêt sans justificatif", n'importe qui pouvait sortir de la Countrywide avec un chèque de 300.000 dollars. Le jour où la personne ne pouvait plus payer, la banque gardait la somme reçue, saisissait la maison et la revendait 50% plus cher, vu la hausse des prix de l'immobilier. Bref... du gâteau ! "Celui que beaucoup désignaient comme l'archétype de la 'culture de la cupidité' ne connaîtra jamais la couche sans sommier d'une cellule de prison. Il n'est pas le seul à s'en sortir. Pour tout dire, c'est même la règle générale. Cela étonne de plus en plus de commentateurs. Car lorsque la crise des subprimes a généré cette incroyable débâcle financière, nombre d'experts pronostiquaient que, pour certains, l'affaire se terminerait forcément devant un juge. Or, rien de tel n'est advenu. Cette fois, personne n'est jugé. Ni coupables, ni responsables". A croire que Clémenceau avait raison quand il disait que les Etats-Ubis passeraient de la puissance à la décadence, sans passer par la case civilisation.


Montaldo passe les "bandits de la finance" au kärcher
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