Le 15 septembre 2008, la faillite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers précipitait le monde dans la crise financière. Flashback : il y a deux ans, les banques du monde entier cessèrent de se prêter. Elles ne pouvaient donc plus gérer leurs trous de trésorerie comme elles l'avaient fait jusqu'alors. La raison : l'effondrement du marché interbancaire qui venait de disparaître dans le néant dans un grand éclair et un nuage de soufre. En effet, dans les affaires, les banques payent ou reçoivent des paiements tous les jours. Comme ces mouvements ne se font pas tous en même temps, il y a des trous qu'il faut pouvoir gérer. C'est la raison d'être du marché interbancaire. N'écoutant que leur courage, les banques centrales (les banques des banques !) pallièrent à cette déficience. Elles mirent à disposition des banques commerciales un matelas de liquidités d'une épaisseur inégalée. Au départ temporaire, ce matelas est toujours actif 22 mois après. Or ce flot d'argent déversé dans les banques ne servit en rien l'économie réelle. Il resta dans les comptes bancaires pour amortir le cas échéant un manque de liquidités. La question fut de savoir quand pourrait-on enlever les béquilles au malade, quand pourrait-on le sortir de sa survie artificielle. Très rapidement, les banques centrales essayèrent d'interrompre ce traitement de choc. Côté européen, on fit vie machine arrière suite à la crise grecque (malchance du calendrier). Côté américain, la Fed diffère l'interruption programmée pour consolider le bilan bancaire. Bref le côté temporaire de la mesure dure maintenant depuis deux ans. Puis apparaissent les problèmes irlandais. Le malade n'a pas l'air si bien que cela. En fait, on ne pourra jamais enlever les béquilles du malade, on ne pourra jamais débrancher la machine de survie. Le système est entré dans un coma dépassé en 2008. Il n'y a eu aucune amélioration et il n'y en aura pas. Le malade est mort !
mercredi 15 septembre 2010
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