mardi 28 septembre 2010

Le couple franco-allemand a eu chaud...

Les premières dissensions entre l'Allemagne et la France ne remontent pas à quelques jours lors du sommet européen de Bruxelles mais il y a maintenant deux ans. C'est ce que nous explique cet article publié dans le Wall Street Journal. Suite à la faillite de la banque Lehman Brothers en 2008, certains dirigeants européens ont eu peur de la contagion et ont créé une sorte de "cabinet noir" dans le plus grand secret au point que son nom était : "the group that doesn't exist" (le groupe qui n'existe pas). Sa mission était la suivante : élaborer un plan pour parer à une défaillance d'un des 16 pays de la Zone euro. Malheureusement, la Grèce eut les problèmes que l'on a connu alors que le dit cabinet n'avait élaboré aucune stratégie. Du coup, il a fallu agir dans l'urgence. C'est ce qui explique tous les atermoiements qui eurent lieu au moment de prendre des décisions. En gros, Français et Allemands n'étaient pas d'accord entre eux sur les solutions à adopter. Cette posture réciproque a faillit conduire l'euro à l'explosion et c'est en dernière limite que les membres débloquèrent un milliard d'euros pour éviter l'effondrement de la Grèce d'abord, de la Zone euro dans son ensemble ensuite. A ce moment précis, on s'acheminait vers l'irréparable, à savoir une crise sans précédent du système bancaire mondial qui aurait eu des conséquences encore plus terribles que la chute de la banque Lehman. Il y avait de la tension entre Sarkozy et Merkel au point que la chancelière menaçait ouvertement notre président. "When Mr. Sarkozy barreled into one meeting with camera crews and photographers in tow, Ms. Merkel icily ordered the cameras out : "I won't let you do this to me," she said, warning she wouldn't play the part of 'the stubborn old bag'" Ce que l'on peut traduire par : "Je ne te laisserai pas me faire ça, l'avertissant qu'elle ne voulait pas jouer le rôle de la vieille valise entêtée". Ambiance délétère garantie. Du coup, un plan de soutien fut finalement adoptée grâce à Sarkozy (celui de 750 milliards d'euros) pour sauver les pays qui en auraient besoin mais dans le même temps, Angela Merkel obtint que le FMI vienne faire la police au sein de l'Institution. Quelque chose me dit que malheureusement ces prises de bec vont continuer jusqu'à l'implosion finale...

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