Cela doit être la dernière mesure phare du quinquennat de notre "omniprésident pourfendeur des riches" : l'instauration de la taxe dite Tobin sur les échanges financiers. De façon à enrayer la spéculation (et à plaire à un électorat plus populaire déjà échaudé par la mise en place de la TVA sociale...), Nicolas Sarkozy a donc repris à son compte cette mesure de bon sens. Histoire de ne pas se sentir tout seul, il est donc en Allemagne aujourd'hui pour convaincre Frau Merkel que c'est une très bonne idée. Sauf que la chancelière n'en veut pas ni tout de suite, ni comme cela... Du coup, l'alpha et l'oméga de cette fin de règne n'en finit plus de se dégonfler comme le rapporte cet entrefilet publié par le Figaro. Après le "no" anglais, le "nein" allemand et le "non" de tous les banquiers de la place de Paris, l'occupant de l'Elysée cherche une porte de sortie histoire de ne pas perdre complètement la face. Soit dit en passant, l'idée d'adopter une telle mesure en ce moment dans le contexte inchangé des traités européens imposant une totale liberté des mouvements de capitaux reviendrait à condamner la profession à une catastrophe annoncée. Les échanges financiers auraient tout simplement fui la France. Il n'empêche que Sarkozy lançant une telle initiative alors que la France est toujours dans l'Union Européenne montre à quel point notre "omniprésident en pilotage à vue" ignore les questions financières et est aux abois politiquement. Bref, c'est machine arrière toute ! Désormais il ne souhaite plus que restaurer l'ancien impôt de bourse en le limitant aux seules ventes d'actions. Une mini goutte d'eau dans l'océan de la spéculation mondiale... Mais le plus amusant est que cette dernière mouture revisitée de la taxe Tobin avait été supprimée le 1er janvier 2008. Par... Sarkozy lui même...
Taxe Tobin : «De la tactique» politicienne par politistution
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