dimanche 8 janvier 2012

Premier de cordée...

D'ici quelques semaines, les électeurs que nous sommes seront appelés aux urnes pour trouver un "éventuel" remplaçant à notre "omniprésident en fin de parcours".     Qui sera l'heureux gagnant ? Personne ne peut le dire avec certitude à l'heure actuelle mais le système sait déjà qui il veut voir perdre. En refusant la parole à François Asselineau et à son parti : l'UPR, il ne souhaite manifestement pas que ses idées de bon sens soient reprises à la télévision à une heure de grande écoute... La dernière preuve en date de cette censure qui ne dit pas son nom vient de nous être dévoilée hier soir lors de l'émission de Laurent Ruquier "On n'est pas couché". Pendant les huit prochaines semaines, l'animateur est censé recevoir TOUS les candidats (du plus populaire au plus obscur...!) afin que ces derniers puissent s'exprimer sur leur programme, leur temps de parole étant déterminé proportionnellement  aux intentions de vote recueillies dans les sondages. A ce titre il apparaît que même Marine Le Pen sera reçue sur le plateau alors que l'animateur a toujours soutenu que jamais il ne l'inviterait comme le rappelle cet article publié par le Figaro. Dans cette "oligarchie des incapables", la carrière ne fait pas bon ménage avec les convictions... Toujours est-il que puisque nous n'avons pas la possibilité de juger celui qui fait le buzz sur le web, autant écouter ceux qui vont vous promettre monts et merveilles sans pour autant vous dire que leur programme est tout simplement impossible à mettre en place... Le premier invité est l'homme qui monte : François Bayrou qui se nomme lui-même "l'homme central"... Autant le dire tout de suite, dommage que cet homme soit fédéraliste (il est pour la dissolution de la souveraineté française dans un immense bloc fédéral appelé Union Européenne ou Etats-Unis d'Europe...!) car on aime bien son courage et sa vision sur certains sujets. Notamment sur le pluralisme politique à la télévision... Tout comme nous, il estime que ces règles sont complètement débiles. Un temps de parole proportionnel aux sondages, c'est pratique pour museler quelqu'un. Il suffit de ne pas le faire apparaître dans les sondages pour s'éviter une corvée qui déplaît. Il n'empêche que François Asselineau est bien présent dans certains sondages en ligne à l'image de celui organisé par le site Agoravox. Il y recueille même deux fois plus de suffrages que Bayrou. Allez comprendre ! C'est vous dire comment le système fonctionne... Bref, continuons donc notre décryptage de l'intervention du patron du MODEM. "Nous ne produisons plus rien en France". Bravo Monsieur Bayrou : Nous sommes entièrement d'accord avec vous. La richesse d'un pays dépend soit de son sous-sol, soit de ses usines. En dehors de cela, point de salut ! Sauf que Monsieur Bayrou feint d'ignorer qu'il se trouve à l'intérieur d'une Union qui impose la libre circulation des capitaux. Comment compte t-il faire pour y parvenir ? Ecoutez bien la réponse faite à la journaliste Natacha Polony : "On dit zut au commissaire européen. Je n'ai pas voté le traité de Nice, ni celui de Lisbonne"... On a failli en tomber de la chaise. Démasqué Monsieur Bayrou ! Vous qui souhaitez accéder à la magistrature suprême, sachez que le premier devoir d'un président de la République est de respecter notre constitution. Or l'article 5 de celle-ci prévoit que vous devez être le garant des traités. Et devant des millions de téléspectateurs, vous venez tout simplement de dire "qu'ils aillent se faire foutre avec leurs traités que je n'ai pas signés". Mais pour qui vous prenez-vous ? Pourquoi vous n'expliquez pas aux Français que dans le traité de Lisbonne il existe l'article 50 qui permet de réaliser la politique que vous prônez sans pour autant se mettre tout le monde à dos par des écarts de langage inconséquents... Bref, au bout de dix minutes d'interview, c'était donc plié ! Nous savions déjà que cet homme, sous des allures affables, n'en reste pas moins un homme dangereux qui isolera la France au niveau international en prenant les mêmes postures isolationnistes que Monsieur Mélenchon... Pour ceux que cela intéresse quand même, nous vous avons mis l'ensemble de l'intervention (comme nous le ferons pour les autres candidats ces sept prochaines semaines...!) mais nous n'avons pas jugé utile de commenter la fin même si nous apprécions ses positions sur l'éducation. En résumé, il ferait très certainement un excellent ministre de l'Education nationale mais en aucun cas un président de la République...


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