jeudi 14 octobre 2010

Théories du chômage...

Est-ce que les noms suivants vous disent quelque chose : Peter Diamond, Dale Mortensen et Christopher Pissarides ? Ce ne sont pas les membres du dernier groupe de rock à la mode, mais les lauréats du prix Nobel d'économie attribué cette semaine à Stockholm pour leurs travaux sur le chômage. Pour eux, le chômage ne peut pas disparaître. Les cinq millions de Français qui en souffre seront heureux de l'apprendre. Quelles sont leurs théories ? Comme nous l'enseigne le quotidien suisse le Temps, leurs travaux vont à l'encontre de la théorie admise jusqu'à maintenant. "Jusqu'à leurs travaux, entrepris dès les années 60, la théorie économique classique postulait que le taux de chômage devait être inexistant dans un monde idéal, la demande de travail devait correspondre parfaitement à l'offre". Mais au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Ainsi, Peter Diamond, professeur au MTI de Boston, a développé la thèse selon laquelle la recherche du prix optimal d'un bien ou d'un service ne s'opère que par des recherches ponctuelles. Plus le temps consacré à la recherche passe, moins les exigences du chercheur sont élevées. Ramenée au domaine du chômage (et donc de la recherche d'emploi), Dale Mortensen professeur à la Northwestern Univesity et Christopher Pissarides professeur à la London School of Economics ont par conséquent, établi combien la recherche d'un job dépendait de l'assurance chômage. En d'autres termes : plus les allocations chômage sont généreuses et plus les protections contre les licenciements sont élevées, plus le chômage tend à s'élever. Il paraît que leurs découvertes influencent les législations sur le chômage. Allô Madame Lagarde ? En voici une bonne suggestion à mettre en place en France pour ces millions de "fainéants" qui ne pensent qu'à passer leurs journées devant la télévision. Bref, encore une théorie qui va droit dans le sens du néo-libéralisme. Pourtant dans leur développement, pas un mot sur la mondialisation (favorisant les délocalisations) et l'immigration (tirant les salaires vers le bas). Il serait peut-être bon que ces Messieurs pointent un jour de leur vie au chômage. Après ils pourront venir dire avoir étudié en pratique le sujet de leurs recherches. Ce qu'il y a de plus étonnant, c'est que des Suédois dont le modèle économique est aux antipodes du modèle américain valident de telles élucubrations...

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