mardi 12 juillet 2011

Open bar à la BCE...

Alors que les bourses occidentales commencent sérieusement à tanguer depuis le début de la semaine, il en est un pour qui cette situation a plus que duré. Il s'agit d'Edouard Tétreau, l'associé gérant de Mediafin et professeur à HEC. On l'avait déjà rencontré sur ce blog lorsqu'on avait consacré un post sur la sortie de son livre "20.000 milliards de dollars" (voir par ailleurs). Fédéraliste bon teint, il milite depuis toujours pour la création des Etats-Unis d'Europe. Et ce n'est pas dans sa dernière interview donnée au quotidien la Tribune qu'il a réellement changé d'avis. D'après lui, il est plus que temps de mettre les spéculateurs hors d'état de nuire. "C'est l'heure de vérité de l'Europe : soit chacun se replie sur son pré carré national, et tout le monde est perdant ; soit nous sortons de la crise par le haut avec une union fédérale budgétaire et fiscale, et donc politique". Venant de la part de l'un de ces spéculateurs, il faut bien avouer que cette sortie ne manque pas de sel... Il omet tout simplement de préciser que le problème majeur de la dette est dans le mécanisme d'usure pratiqué sur les emprunts depuis 1973. Avant cette date, les états pouvaient emprunter auprès de leur Banque nationale sans intérêt. La monnaie était alors au service de l'économie et du peuple. Aujourd'hui c'est le peuple qui est devenu esclave des fabricants de la monnaie à savoir les banques privées. Il est d'ailleurs symptomatique de s'apercevoir qu'il y en a un autre qui pense comme nous. Il s'agit d'Olivier Delamarche. Dans sa rubrique hebdomadaire "Les points sur les I" qu'il anime sur l'antenne de BFM, il ose même qualifier le raisonnement de Tétreau de "grotesque". Alors que tous les pays sont surendettés, il se pose à juste titre la question de savoir comment on peut encore défendre un tel système qui nous amène tous droits dans le mur. "On est dans une situation extraordinaire. Tous les pays du monde sont endettés. On est allé trop loin et on va avoir un problème. Nos hommes politiques sont des incapables car ils ne veulent pas être qualifiés de responsables de ce qui se passe. En France, il faut toujours trouver un coupable. Or le coupable n'est pas les vilains spéculateurs mais les politiques économiques qui ont constitué à s'endetter toujours plus et par n'importe quel moyen. La seule solution c'est de faire sortir la Grèce de l'euro. Or la BCE veut sauver tout le monde. C'est open bar à la BCE. Si on restructure une partie de la dette grecque, il n'y aura plus de fonds propres à la BCE et ce sera la faillite du système. On en est proche...". Une chose est cependant certaine : quoiqu'on fasse, à la fin des fins l'addition sera réglée par nous. Comme d'habitude...


Olivier Delamarche - 12 juillet 2011 - BFM... par MinuitMoinsUneBlogger

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire