dimanche 17 juillet 2011

Tous coupables...

Il y a un mois environ, nous vous parlions de la nouvelle autorité mise en place par la loi Hadopi et de sa volonté d'éduquer les internautes par une campagne publicitaire dont le web se souvient encore (voir par ailleurs). Mais l'heure de la prévention est désormais révolue. Place à la répression ! Et les premières affaires traitées ne manquent vraiment pas de sel. A l'image des désagréments survenus à ce professeur d'économie habitant dans la Loire. Comme le stipule ce papier publié par le site du Parisien, l'un des premiers abonnés à internet à avoir reçu une convocation de l'Hadopi pour trois téléchargements illégaux successifs est très amer et ne comprend pas ce qui lui arrive. Apparemment la "riposte graduée" n'est pas aussi claire que l'Hadopi veut bien le laisser croire. On reproche à ce brave homme d'avoir téléchargé un titre de David Guetta et un autre de Rihanna ainsi que le film "Iron Man 2". Un programme ô combien éclectique pour un homme de... 54 ans. En d'autres termes, Monsieur Tollot s'est fait pirater sa ligne. Mais malgré ses explications, rien n'y fait. Pour l'Hadopi, il est considéré comme un "escroc de haut vol" car il n'aurait pas fait sécuriser sa ligne. "Une négligence caractérisée" dans le langage hadopien... Il encourt une amende de 1.500 euros et la suspension de sa ligne internet. De quoi nous mettre en alerte et prévenir nos concitoyens de la façon dont cette autorité administrative a vite fait de nous cataloguer et de nous faire cracher au bassinet. Mais cette histoire n'est que le simple reflet de ce qui se passe aux Etats-Unis. Cela se passe en ce moment même et nous indique bien dans quelle zone de non droit est tombé ce pays. Comme l'évoque cet article publié par le San Francisco Chronicle, une mamy âgée de 70 ans vient de tomber dans les griffes de l'Hadopi local. On lui reproche d'avoir abusé sur le téléchargement de films porno... On y apprend qu'une firme de Chicago est fort occupée à envoyer à n'importe qui des mises en demeure. Jane, la petite veuve à la retraite a donc eu le choix : soit payer immédiatement 3.400 dollars ou aller en justice défendre ses droits sachant que les propriétaires de fichiers téléchargés réclament 150.000 dollars par fichiers. Autant dire que la petite dame n'a jamais vu un porno de sa vie. Quant à en télécharger... Au moment où même le Pentagone se fait hacker, il va falloir expliquer au peuple comment peut-il faire pour éviter de l'être ? Décidément le monde est en train de tourner à l'envers. Irrémédiablement...







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