Du grand Olivier Delamarche aujourd'hui ! Le gestionnaire du fond Platinium Gestion n'y va pas par quatre chemins pour nous avertir de la catastrophe à venir. Dans sa chronique diffusée sur BFM "Les points sur les I", il a dans son viseur deux pays : le Japon et la Grèce. Il s'indigne de la hausse continue des marchés actions alors que la situation économique est catastrophique comme si l'un n'avait aucune conséquence sur l'autre. "Les Japonais étaient en récession avant le tsunami. Ils le sont encore plus depuis et tout le monde essaye de nous dire que la reconstruction va relancer la croissance au Japon. Encore faudrait-il avoir de quoi la payer. Ils n'ont pas de quoi la payer. Ils sont déjà à 225% d'endettement, ils vont monter vraisemblablement à 250% d'ici la fin de l'année. On fait quoi avec ça ?". Tout le monde veut nous rassurer alors que le Japon a vu son PIB revenir au niveau de celui de 1991. Bref, cela fait deux ans que les marchés actions sont surcotés par rapport à l'économie réelle. On refuse de voir les choses et les gouvernements n'ont qu'une politique : la fuite en avant. Or c'est la macroéconomie qui influe sur la microéconomie. Et c'est la même chose pour la Grèce. "Il faudrait que nos politiques réfléchissent une fois de temps en temps, cela ferait pas de mal ! Ils essayent à tout prix de retarder le moment où la Grèce sera obligée de restructurer sa dette. De toutes les façons, ils ne peuvent pas payer. Alors que fait-on ? On vend tout ? Il faut revenir les pieds sur terre et se rendre compte que parfois il y a des situations inextricables". En fait, plus personne ne se pose les bonnes questions de peur d'avoir à entendre les réponses qui fâchent. Et à force de ne rien faire, les gens se fâchent et descendent dans la rue. "Les révoltes vont empirer. C'est une évidence". Au moins nous saurons pourquoi nous battre le moment venu...
Olivier Delamarche - 31 mai 2011 - BFM Business... par MinuitMoinsUne
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