jeudi 9 juin 2011

La révolution qui s'annonce...

Pendant que les Chinois comptent leurs lingots d'or, les Grecs en sont à faire les fonds de tiroir pour pouvoir survivre. Il faut dire que la troïka (Union Européenne, FMI, et BCE) viennent de leur mettre un peu plus la tête sous l'eau en leur accordant une nouvelle aide de 65 milliards d'euros (voir par ailleurs). Mais cette fois-ci, ils sont bien décidés à ne pas se laisser faire. Depuis une dizaine de jours, à l'image des "Indignés espagnols", ils se regroupent quotidiennement devant le Parlement d'Athènes pour exprimer leur colère. Les slogans fusent et se radicalisent : "on doit rien, on vend rien, on paye rien" ou encore "L'Union Européenne ne résout pas le problème, elle est le problème"... Tout le peuple grec est solidaire et l'on voit même des hommes d'église venir grossir le rang des manifestants comme en témoigne cet entrefilet publié par le site Orthodoxie. Du coup, ils sont désormais plusieurs centaines de milliers de personnes à venir défier jour après jour Papandréou. Un chiffre astronomique pour un petit pays comme la Grèce comme l'affirme ce papier publié sur le site Politiconomie. "La limite atteinte n'est pas seulement financière mais humaine". Bref, on assiste à une opposition généralisée et mobilisée en dehors du système de contrôle habituel (les partis politiques ou les syndicats). On dirait bien que la révolution est en marche. La craignant sans aucun doute, les capitaux quittent le pays à toute vitesse pour aller se placer en Suisse comme l'affirme cet article publié par le quotidien helvétique le Matin. On apprend que ce sont donc pas moins de 344 milliards d'euros qui ont déjà rejoint le pays du gruyère. Quant au Premier ministre, il ne sait plus à quel saint se vouer. Pressé par la troïka de faire passer ce nouveau plan d'austérité et de privatisations sans organiser de débat, Georges Papandréou sait qu'il risque de se faire éjecter manu militari de son poste. Du coup, il envisage même (à l'image des Islandais) de soumettre ce plan à un référendum comme l'annonce ce papier publié par les Echos. Plus que jamais, à l'instar du célèbre président Abraham Lincoln, on peut plagier sa célèbre phrase : "on peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps". Les instances européennes auraient mieux fait de s'en souvenir...

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