mercredi 15 juin 2011

En pleine crise systémique...

C'est la chute finale... Alors que les Grecs entament une énième journée de grève générale, la situation du pays ressemble à celle du "bateau ivre". Les politiciens véreux, aux ordres des banksters font désormais tout pour sauver l'euro quitte à mettre toute la population grecque sous le boisseau. C'est en clair ce que nous dit le gestionnaire de fonds Olivier Delamarche dans sa dernière chronique sur l'antenne de BFM. "On est en pleine crise systémique. Ils ne savent pas comment s'en tirer". Monsieur Trichet est paniqué car il sait que la BCE est largement exposée à l'effondrement des PIIGS - Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne - à hauteur de plus de 400 milliards d'euros. "Il faut arrêter de tourner autour du pot. Aujourd'hui, la Grèce est en faillite complète. Il faut s'en occuper sérieusement. En arrêtant la sémantique, en arrêtant de proposer l'inapplicable...". Il vise évidemment la dernière proposition allemande qui accepte le rééchelonnement de la dette hellénique sur sept ans supplémentaires comme le rapporte ce papier publié par Challenges. Bref, pour Olivier Delamarche, il n'y a pas d'autres solutions que la Grèce quitte la Zone euro. "Nous sommes dans un problème mondial. Les Etats-Unis sont surendettés, l'Europe est surendettée, le Japon est surendetté. C'est la première fois que l'on a cela. L'endettement est gigantesque. Il n'a jamais été comme cela : celui des ménages et celui des pays. Il n'y a pas de solutions clé en main. Il faut régler le problème globalement". Bref, vous le constaterez : au lieu de mettre à plat le système, chacun y va de sa petite rustine en espérant qu'elle tiendra jusqu'à la secousse suivante. Mais on va aller jusque où comme cela ? Personne ne le sait. Alors que nous endettons les Grecs d'une centaine de milliards supplémentaires, les agences de notation classent leurs bons du trésor au rayon des junk bonds (des obligations dont on sait qu'elles ne seront jamais remboursées) comme le note ce papier publié par RFI. Du coup, les taux d'intérêts des emprunts à 10 ans des PIIGS s'envolent et battent des records (Portugal : 10,668%, Irlande : 11,349%, Grèce : 16,974%, records battus...!). Et les gouvernements s'endettent encore plus avec la bénédiction des élites. Jusqu'à demain nantir l'intégralité de notre épargne présente dans les banques. Il n'y a rien à dire : la crise est vraiment systémique...


Olivier Delamarche - 14 juin 2011 - BFM Business... par MinuitMoinsUneBlogger

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