Alors que Haïti ne s'est toujours pas remis du terrible tremblement de terre de 2010, la population est soudée derrière "Tet Kal" (tête chauve en créole). Le nouveau président de la République, Michel Martelly, tout juste intronisé depuis une quinzaine de jours comme le rappelle ce papier publié par le Monde, va en effet avoir du pain sur la planche pour sortir son pays de la pauvreté dans lequel il se débat depuis des décennies et qui s'est encore accrue depuis le séisme. Nous pouvons lui donner une piste : faire cesser le dumping social pratiqué en Haïti par les multinationales américaines. En effet, on apprend dans ce papier publié par le site d'informations Haïti Liberté que les Etats-Unis ont tout fait pour éviter de voir le salaire minimum haïtien augmenter. C'est un câble transmis par Wikileaks qui révèle cette hallucinante information. "Les propriétaires d'usines mandatées par Fruit of the Loom, Hanes et Levi's ont travaillé en étroite collaboration avec l'ambassade des Etats-Unis, lorsqu'ils se sont agressivement positionnés pour bloquer une augmentation du salaire minimum pour les travailleurs haïtiens de la zone d'assemblage, les moins bien rémunérés de l'hémisphère". Bref, derrière des discours dégoulinant d'angélisme, les USA ont décidé de se payer toute la planète et de mettre en esclavage tous ceux qui ne peuvent pas résister. Et pourtant, les travailleurs ne demandaient que 5 dollars par jour. De quoi donner des crises d'urticaire à tous ces néolibéraux qui souffrent de voir le bénéfice des actionnaires diminuer. "Le chef adjoint de la Mission, David E. Lindwall, a dit que le minimum de cinq dollars par jour ne tient pas compte de la réalité économique et qu'il s'agit d'une mesure populiste pour plaire aux masses de chômeurs et de travailleurs sous payés". Il a donc fallu deux ans pour que les Haïtiens arrivent à leurs fins. Quant à tous ces chanteurs qui se sont mobilisés suite au tremblement de terre pour sortir un single, ils auraient aussi bien fait de faire comme nous et de boycotter désormais ces marques qui ne respectent même plus la dignité humaine...
Un geste pour Haïti, une chanson pour collecter... par liberation
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