mercredi 22 septembre 2010

Tu l'aimes ou tu la quittes...

La semaine dernière, le président Sarkozy s'est mis quasiment toute l'Union Européenne à dos quant à la politique suivie d'expulsion des Roms. Altercation avec José Manuel Barroso, avec la commissaire luxembourgeoise, avec Angela Merkel,... au point qu'il est légitime que l'on puisse se poser LA question : que fait encore la France dans l'Union Européenne ? Cette question est bien évidemment débattue ici en France (il suffit de visionner les conférences de François Asselineau sur ce blog pour s'en rendre compte !) mais pour la première fois, c'est un journaliste qui se la pose. Il s'appelle Jean-Sébastien Lefebvre et vient de publier un article sur le site Slate au titre évocateur : "l'Union Européenne, tu l'aimes ou tu la quittes". Il se pose cette question : "si l'adhésion à l'Union Européenne coûte autant à la France sans rien lui apporter si ce n'est des problèmes supplémentaires, pourquoi ne pas aller jusqu'au bout de la logique et en partir ?". Il faut préciser que le traité de Lisbonne prévoit cet évènement dans son article 50 : "tout Etat membre peut décider, (...) de se retirer de l'Union". D'ailleurs, la procédure est expliquée dans le deuxième paragraphe de cet article. Gain immédiat : il est d'ordre financier. La France paye une cotisation d'environ 20 milliards d'euros chaque année à Bruxelles. En échange, elle reçoit environ 15 milliards d'euros au titre des différents fonds de soutien rassemblés dans le programme d'aides européens. Les agriculteurs lui seraient aussi reconnaissantes car elle n'aurait plus à supporter la PAC (politique agricole commune). Au diable les OGM ou les quotas de pêche. Elle n'aurait plus non plus à supporter ces petites phrases qui agacent tant Sarkozy, qui pourrait appliquer la politique qu'il a décidé en France. Quant à la monnaie, la France pourrait au choix rester dans l'euro (comme le Kosovo ou le Monténégro) ou en sortir afin de récupérer de la latitude quant à la gestion de ses déficits. Elle récupérerait le franc et pourrait comme autrefois le dévaluer afin de rendre plus compétitives nos exportations. Seul ombre au tableau : il faudrait faire avec l'inflation. On pourrait toujours continuer à échanger avec nos voisins, en particulier l'Allemagne en intégrant l'Association Européenne de Libre Echange (AELE) dont l'Islande, la Suisse et la Norvège sont membres. Et si demain la France voulait y revenir ? Même ce cas de figure est prévu dans le cinquième paragraphe de l'article 50 : "si l'Etat qui s'est retiré de l'Union demande à adhérer à nouveau, sa demande est soumise à la procédure visée à l'article 49". En d'autres termes, elle devrait recommencer le processus au début comme si elle n'en avait jamais fait partie (un peu comme les Serbes en ce moment). Le seul problème : toute nouvelle adhésion demande un vote unanime des autres membres. Auquel cas le Luxembourg (pour lui donner une leçon) comme la Bulgarie (pour le traitement des Roms) pourrait s'y opposer. Drôle de coïncidence n'est-ce pas ? Et vous que dites vous ? Chiche...


Clash Sarkozy-Barroso
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