Frères d'armes il y a 70 ans, frères économiques il y a 20 ans, l'Allemagne n'en finit plus de prendre un chemin différent de celui du Japon. Pourtant les deux pays avaient en tout point une destinée comparable à la sortie de la seconde Guerre Mondiale. Ruinés, dévastés, ils surent se redresser en misant leur économie sur des industries manufacturières fortement exportatrices. Souvenons-nous qu'en 1990, tout le monde ou presque utilisait une perceuse Bosh et un walkman Sony ! Pourtant à cette époque, les premières divergences apparaissent. L'Allemagne gère sa réunification qui coûte très chère au pays. De ce fait le deutsch-mark perdit de sa valeur ce qui permit la création de l'euro et du marché unique européen. Une fois l'ex-RDA absorbée, l'Allemagne retrouva de sa superbe. Elle élimina définitivement ses principaux concurrents européens au point de connaître des excédents croissants par rapport à tous ces pays et d'absorber au fur et à mesure toutes les industries restantes. Le Japon, quant à lui, n'avait pas de marché protégé pour exporter ses surplus de production, ni ne bénéficiait d'une monnaie totalement conçue pour elle. De plus, la Chine comme la Corée du Sud ont des monnaies adossées au dollar, ce qui en cas de faiblesse de celui-ci affaiblissait par conséquent le yuan et le won. Du coup, le Japon devaient faire face à deux concurrents qui n'allaient pas mettre longtemps à lui "tailler des croupières". Pourquoi ce petit exposé ? Selon le site Le Bon Dosage, "l'exemple du Japon doit certainement inquiéter les Allemands, ce qui veut dire que l'Allemagne aura tout intérêt à maintenir l'euro, quel qu'en soit le coût pour ses voisins (...) Il s'agit d'un conflit potentiel entre l'Allemagne et les éventuels candidats à la sortie de l'Union Européenne. Evidemment, on pourrait penser que l'Allemagne aura tout intérêt à une relance européenne, mais elle ne voudra pas de mécanismes de rééquilibrage des balances commerciales. Or, cette situation, pour les autres Européens est intenable, comme on va le voir prochainement en Espagne et en Italie. Les conflits entre Européens semblent inévitables à moyen terme". Je ne sais pas pour vous, mais expliquée de cette façon, l'économie est tout à fait "ingurgitable" en tant que matière. Surtout quand on nous annonce que l'Europe soi-disant garante de la paix en Europe, sera peut-être son fossoyeur...
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