Le blues des classes moyennes...

Les classes moyennes ont le blues aux USA. Elles commencent à comprendre que l'avenir va s'écrire en pointillés. Depuis le début de la crise, les riches deviennent toujours plus riches, les pauvres deviennent toujours plus pauvres et la classe moyenne va disparaître. C'est le sens de cet excellent article trouvé sur le site The Economic Collapse Blog qui recense 30 statistiques permettant de conclure à cet état de fait. On appelle cela la grande mystification où comment les marchés se sont entendus pour récupérer l'argent des classes moyennes. Ainsi, alors que dans les années 60, 1% de la population captait environ 9% des flux financiers, cette proportion est passée à 1 pour 27 (27% de la richesse créée appartient à 1% de la population). Comme quoi la crise ne touche pas tout le monde de la même façon. Mais ce n'est pas tout. Un ouvrier dans les années 50 gagnait bien plus qu'aujourd'hui d'autant qu'il était seul à travailler, son épouse restant femme au foyer. Puis, dans les années 70, son salaire n'a plus suffi. Du coup, madame s'est mise à la recherche d'un emploi pour retrouver le même pouvoir d'achat que dans les années 60. Inflation aidant, les ménages des années 90 ont eu recours au crédit pour retrouver le même niveau de vie qu'auparavant (illusion de fortune basée sur les biens possédés sans tenir compte des dettes consenties). Aujourd'hui pour retrouver le même niveau d'achat, les enfants restent chez les parents et partagent les dépenses... En voilà une magnifique société qui tourne à l'envers : plus le temps passe, plus on devient pauvre ! Le titre de cet article résume à lui seul ce retour en arrière : "30 Statistics That Prove The Elite Are Getting Richer, The Poor Are Getting Poorer And The Middle Class Is Being Destroyed"... Le constat est terriblement désabusé : "In case you haven't been paying attention over the past couple of decades, what we have in America today is a system that is designed to funnel as much wealth into the hands of the elite as possible... This isn't capitalism that we have in America in 2010. Instead, what we have created is a system where the laws are set up so that the power elite and their big, dominant corporations always win. Why do you think so many of America's largest corporations pay so little in taxes ? Why do you think so many of them are showered with government subsidies, tax breaks and bailouts ? It's not about competition anymore. It's about rigging the game in your favor. The power elite and the giant corporations they control spend millions and millions on lobbying and campaign contributions and they expect a big return on that investment ".

Décidément la situation non seulement était prévisible mais elle a été voulue. Et elle ne peut qu'empirer. Les Elites ont détruit les classes moyennes pour détourner l'argent vers elles. Rien de plus facile : il suffit de se payer le Président de la République. Tout est manipulé... Par exemple, "Goldman Sachs was Barack Obama's second biggest donor. Microsoft was number 4. Citigroup was number 6. JPMorgan Chase was number 7. Time Warner was number 8... toutes les lois les unes après les autres sont votées pour permettre aux grandes entreprises de devenir encore plus riches... les lois américaines ne sont plus là pour permettre la compétition mais pour éliminer la compétition". Ne vous y trompez pas, c'est la même chose en France (rappelez-vous de la soirée au Fouquet's de Sarkozy le jour de son élection). Et au final, les seuls salaires qui progressent sont ceux des très très riches. "As of 2007, the top 1% of all Americans was taking home 24% of the national income. This was a level that had not been seen since the days of the Great Depression". Cette vision de l'économie est désormais répandue partout à travers le monde. "Increasingly, the wealth of the United States is being held in fewer and fewer hands. One study found that as of 2007, the bottom 80% of American households held about 7% of the liquid financial assets". En 2007, 80% des ménages ne détenaient que 7% des revenus financiers. Autant dire que toutes ces inégalités vont faire le lit à un moment ou à un autre d'une future révolution. Mais soyons rassurés ici en France : l'UMP s'occupe des classes moyennes et modestes...

UMP, le parti des classes moyennes et des classes modestes
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