mardi 21 septembre 2010

Diviser pour mieux régner...

C'est en substance la volonté non reconnue des USA pour continuer à conserver la main mise sur le FMI. C'est un papier publié par le site Euro Synergies qui nous alerte sur les desseins américains. Comme on le sait, le financement du FMI vient de cotisations payées par les grands pays industrialisés. Or, le plus gros contributeur est représenté par les Etats-Unis ce qui leur garantit une minorité de blocage. C'est d'ailleurs le seul pays à posséder un tel avantage. "De cette façon, rien ne peut s'opposer à la volonté des Américains qui disposent de 16,74% des voix. Dans le 'groupe des cinq grands' dont certains s'opposent parfois aux Etats-Unis, il faut compter le Japon (6,01%), l'Allemagne (5,87%), la France (4,85%), et la Grande Bretagne (4,85%). Les 'cinq grands' disposent donc d'une masse de voix équivalent à 38,32%. Tous les autres états qui se sont généralement rassemblés au sein de groupes afin de pouvoir fédérer leurs voix, disposent tous ensemble de 61,68%". Le fonctionnement au quotidien du FMI est assuré par le directoire exécutif. A l'origine composé de 20 sièges, il a été élargi à 24 depuis les adhésions de la Chine, de l'Arabie Saoudite et surtout de la Suisse (qui a obtenu un des 24 sièges dès son adhésion en 1992). Cette nouvelle répartition est confirmée tous les deux ans. Mais lors du dernier vote, les USA ont fait jouer leur minorité de blocage et ont par conséquent refusé d'entériner la composition du directoire exécutif. La raison : les Américains cherchent à amoindrir l'influence des états de l'Union Européenne au sein du FMI. Ils veulent notamment développer la représentation des pays émergents et demandent donc aux pays européens de laisser une partie de leurs 7 sièges permanents. Autant dire que la situation est complètement bloquée. Si un accord n'est pas trouvé avant fin octobre, le directoire comptera à nouveau 20 membres comme auparavant et les petits pays y perdront automatiquement leurs sièges. Parmi eux : le Brésil, l'Inde et l'Argentine qui ne veulent rien savoir et veulent conserver leurs attributs. Tout ce méli-mélo annonce une crise majeure au sein de cette institution. On avait Sarko l'américain, on a désormais DSK le yankee...
Blogger

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire