"Je veux être le Président du pouvoir d'achat" disait Sarkozy pendant la campagne électorale. Vaste promesse devenue illusoire avec la tempête financière débutée en 2008. Cependant, notre "Astérix" national a demandé un rapport à Jean-Philippe Cotis, directeur de l'INSEE sur les inégalités. Bizarrement, les médias n'en ont guère parlé. Heureusement que le site Slate.fr sous la plume de Jacques Attali nous en dévoile ses principales conclusions. Elles sont accablantes. Voici ce que dit en substance le rapport, cité par Attali : "Enfin, le salaire du salarié médian, c'est-à-dire celui de la classe moyenne, a stagné, écrasé par les charges. Et c'est en réalité plus grave encore car les hausses des cotisations sociales et patronales sont incluses dans le décompte des hausses de la masse salariale, alors que l'augmentation du nombre de salariés dans les entreprises entraine en réalité une diminution du revenu par tête". Voilà une phrase qui dit tout ou presque, complétée par celles-ci : "D'une part, les revenus distribués du capital ont augmenté massivement : la part versée des dividendes aux détenteurs du capital a plus que doublé depuis une quinzaine d'années. De 7% en 1993, elle est passée à 16% de l'excédent brut d'exploitation en 2007. En moyenne, 57% des bénéfices des 41% d'entreprises qui versent des dividendes reviennent à l'investissement, 36% sont reversés aux actionnaires et seulement 7% reviennent aux salariés par le truchement d'intéressement, de participation ou d'abondement". D'autre part, les inégalités entre les salariés se sont aggravées : si depuis vingt ans la part des rémunérations salariales dans la valeur ajoutée est restée stable, (autour de deux tiers), l'inégalité entre les salariés s'est fortement accrue. Le salaire brut des 130.000 personnes les mieux payés, soit 1% des salariés, est passé en dix ans de 5,5% à 6,5% de la masse salariale dépassant 120.000€, Les 0,1% de salariés les mieux rémunérés, soit 13.000 personnes, atteignent 297.000€ par an". Comme quoi, ce sont les classes moyennes qui ont été rasées par tous les gouvernements qu'ils soient de gauche ou de droite. A partir des années 1990, il a y eu, comme on dit, un changement global au seul profit du capital. Conclusion non dite : la crise de Wall Street a montré l'échec du système démocratique non régulé. Ce qui est clair, c'est que maintenant "tout est possible", y compris des révolutions dans les pays les plus durement touchés...
jeudi 27 août 2009
Rasage garanti...
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