Le jour où l'euro est mort...

Et si nous faisions un peu de politique fiction ? C'est en tout cas ce qu'a fait Sean O'Grady, le rédacteur en chef des pages économiques du quotidien britannique The Independent. Il se pose les questions suivantes : la monnaie unique peut-elle disparaître ? Et si c'était le cas, que se passerait-il ? Comme nous le révèle ce papier publié par l'agence de presse Presseurop reprenant l'article de O'Grady, ce dernier imagine le jour où les Etats membres quitteront la Zone euro. Nous sommes en septembre 2013. Angela Merkel vient de remporter les élections fédérales. "Après quelques mots de remerciement pour sa victoire sans précédent, la chancelière retire de la poche de sa veste un billet de 100 nouveau mark et l'agite devant la foule en délire. Le cauchemar de l'euro est bel et bien terminé. IL avait en réalité pris fin deux ans auparavant". Le jour où le tribunal constitutionnel fédéral de Karlsruhe décrétait contraire à la Constitution allemande le fait que le gouvernement continue de financer le reste de l'Europe. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, les banques européennes fermèrent leurs portes. Tous les rouages de la machinerie économique et financière européenne se grippèrent et les bourses s'effondrèrent. La vérité sauta aux yeux de tout le monde : personne ne savait exactement ce que valait l'euro. Il ne valait donc rien ! La nature ayant horreur du vide, les conséquence qui s'ensuivirent furent surtout sociales : les gens avaient perdu une grande partie de leurs avoirs, des émeutes éclatèrent un peu partout en Europe, des régions imposèrent la sécession par rapport à l'unité de certains pays (en Belgique avec les Flamands ou en Espagne avec les Catalans). Bref, le chaos complet... Dans un premier temps, un nouvel euro remplaça l'ancien (à 80% de sa valeur néanmoins). Toutes les dettes et épargnes seraient ajustées en conséquence. Puis les pays les plus faibles reprirent leurs monnaies nationales respectives. Dans certains cas, les consommateurs avaient pu perdre jusqu'à 50% de leur pouvoir d'achat. On assistait à l'agonie de l'euro qui bientôt ne serait plus qu'un mauvais souvenir. A son lancement en 1999, certains l'avaient traité de "monnaie papier de toilette", une décennie après la chasse d'eau avait été tirée...

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