Si il y a bien un mot qui fait peur à tout le monde par les temps qui courent, c'est le mot "pauvreté". A l'image de ce que l'on peut voir dans nos villes, les pauvres ne sont plus ce qu'ils étaient comme le souligne cet article publié sur le blog le Bon Dosage. C'est le géographe Christophe Guilly dont l'ouvrage "Fractures françaises" est sorti il y a un mois qui dépeint de façon originale la situation de la pauvreté réelle en France. "On y apprend notamment que 85% des pauvres ne se trouvent pas dans les banlieues sensibles, chose que l'on peut facilement remarquer en regardant une simple carte du territoire, avec le PIB par habitant suivant les départements. Ou même, en remarquant que le taux de chômage n'est pas forcément proportionnel au nombre d'immigrés présents dans tel ou tel département". Bref, dans la tête de nos élites il y a une banlieue pauvre et immigrée contre le reste de la France. Or, on remarque que la pauvreté touche nettement plus souvent les Français historiques. A croire que les politiques s'informent sur la situation nationale en regardant des séries étrangères (plus particulièrement américaines) à la télévision. C'est d'ailleurs ce que souligne le sociologue Olivier Todd dans son livre "la nouvelle France" en expliquant qu'un grand nombre d'études sociologiques françaises sont basées sur des études américaines, ce qui fausse complètement la réalité. "Mais, dans cette distorsion de la vision du réel, il y aussi le fait que la gauche française n'assume pas ses choix : en faisant le choix du libre échange, elle a condamné une partie grandissante du pays à l'appauvrissement, chose qu'elle ne veut pas voir. Les immigrés sont donc des pauvres plus logiques pour elle, car ils ne sont pas pauvres à cause de la mondialisation, mais vraisemblablement à cause du racisme des Français. Accepter des pauvres français, c'est quelque part assumer les dégâts engendrés par les politiques européennes et libre-échangistes". De la même façon, ce n'est pas parce qu'on est pauvre qu'on est violent. Les départements les plus pauvres ne sont pas les plus criminels. "La vérité est ailleurs, dans l'éducation, et dans la désocialisation inhérente à la société multiculturelle, pourtant vantée par notre gauche au nom du modèle, plus américain que français, de la diversité. En vérité, là est un des problèmes majeurs pour les élites françaises : reconnaître le caractère erroné de leur analyse de la société et l'échec du multiculturalisme. Admettre que la pauvreté n'explique pas les désagréments des banlieues, c'est tendre la perche pour se faire battre ; plutôt faire mourir le pays que reconnaître ses erreurs". Finalement, la banlieue ne représente pas la pauvreté mais seulement une de ses formes. Seule une politique de plein emploi pourrait permettre d'y remédier. Bref, il est temps de faire rentrer le malade France en soins d'urgence : protectionnisme, relance des salaires, monétisation de la dette publique, sortie de l'euro,... Autant de remèdes pour relancer l'activité économique du pays, seul moyen de faire baisser la pauvreté...
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