Il n'a pas le sourire en ce moment le papa à Martine Aubry. Il faut dire qu'il a de quoi flipper tant son "bébé" (l'euro) est en train de se noyer sous les coups de boutoir des spéculateurs. Mais d'après Jacques Delors, les principaux fautifs sont les états de l'Union eux-mêmes. Comme nous le révèle cet article publié ans le Monde, l'ancien président de la Commission Européenne ne décolère pas contre les Etats membres qui ont refusé à de nombreuses reprises les transferts de souveraineté au profit de l'Union Européenne. Il juge que "les 16 membres de la Zone euro n'ont pas été capables d'une vraie coopération. Ils ne réalisent pas qu'ils ont un bien commun à gérer : l'euro". Il est fort pour vilipender les vilaines nations qui ne veulent pas mourir ! Préconisant la création d'obligations européennes et la mise en place de différents fonds (en résumé : rajouter de la dette à la dette...), il s'en prend aussi aux banques "qui ont reçu 4.589 milliards de dollars d'euros" et qui continuent de faire la loi. On fait quoi avec plus de 4.500 milliards ? Bref, il prédit le pire : "si l'Europe se laisse aller, traversée comme elle l'est aujourd'hui par ces effluves populistes et nationalistes, c'est le déclin assuré, même si nos gouvernements ne s'en rendent pas compte. Et même le meilleur élève de la classe européenne (l'Allemagne) y laissera des plumes...". Au moins, une chose est certaine c'est que l'oligarchie tremble sur ses bases pour en arriver à se découvrir de cette façon. Pour qu'on nous réserve le joker Delors, c'est que le feu attaque désormais la charpente. On sera aux premières loges pour assister à leur "bouquet" final...
Jacques Delors Europe et dettes souveraines
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