Le virus informatique Stuxnet inquiète toujours. On en avait déjà parlé sur ce blog la semaine dernière (voir par ailleurs). Pour mémoire, Stuxnet est un "cheval de Troie" à savoir un logiciel informatique malveillant qui commence à agiter beaucoup de monde à commencer par le spécialiste François-Bernard Huyghe. Repéré depuis juillet, ce virus pourrait bien présenter la particularité d'être le premier vrai outil de cybersabotage (une arme de cyberguerre) capable de s'en prendre sérieusement à des infrastructures vitales. Il se propage par des clés USB utilisant une faille de Windows. Il est nocif et sophistiqué et a déjà été repéré aussi en Inde et en Indonésie. Il attaque les systèmes programmant des automates de chez Siemens et 60% des vers repérés l'ont été en Iran. Au stade actuel, personne ne sait s'il s'agit d'une attaque israélienne, ni si sa cible principale est le système iranien d'enrichissement de l'uranium. Mais tout le monde prend conscience qu'il vient de réveiller un serpent de mer : l'attaque contre des infrastructures vitales. "Produisant à volonté un dommage difficile à réparer, créant éventuellement un tel désordre dans un pays que cela produirait des pertes économiques importantes, des désordres, voire des morts, difficiles à détecter, et en tout cas à attribuer officiellement au vrai coupable, ces attaques sont le cauchemar de la cybersécurité. Elles marqueraient le stade où l'on passerait du vol d'informations à de véritables actes de guerre". Quoiqu'il en soit ce type d'attaques n'est pas une première. L'Irak et la Serbie ont été les laboratoires de l'OTAN en la matière. Les Américains eux-même ont d'ailleurs testé la simulation d'une attaque massive sur Washington comme nous le rappelle ce papier du Figaro. Bref, il convient d'être prudent . Dans ce monde de barbouzards, la frontière entre information et désinformation n'est pas plus épaisse qu'une feuille de papier à cigarettes. L'une n'excluant pas l'autre...
Un cyber-missile envoyé en Iran
envoyé par Khalemvideo. - L'actualité du moment en vidéo.
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